Nantes, une préfecture de Loire-Atlantique, est récemment devenue le terrain d'opérations policières d'ampleur alors que le trafic de drogue continue de peser sur la sécurité des quartiers populaires. Mercredi dernier, une intervention a mobilisé 160 policiers et gendarmes dans divers secteurs de la ville, dont Port Boyer. Cela fait suite à une recrudescence d'événements violents, notamment des échanges de tirs, reconnaît Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique.
Dans l'une des opérations, une adolescente de 17 ans a été interpellée avec une quarantaine de sachets de cocaïne et de résine de cannabis sur elle. L'image d'une jeune femme escortée en larmes hors d'un immeuble insalubre résonne avec la inquiétude grandissante des habitants.
Le trafic de drogue à Nantes alimente un sentiment d'insécurité qui ronge le quotidien des riverains. Des résidents expriment leur frustration face à la montée du danger, notamment la nuit, avec des épisodes de violence qui les contraignent à rester chez eux. Bassem Asseh, premier adjoint à la mairie, a souligné l'importance de rétablir un cadre de vie serein pour les habitants, en s'attaquant à la racine du problème en perturbant les activités des dealers et des consommateurs.
« Nos efforts ne seront pas de passage », affirme Rigoulet-Roze, insistant sur l'importance d'une présence policière continue. Les zones d'achats de drogues, souvent reconnues comme des points chauds pour la violence, nécessitent une vigilance accrue.
Selon la police locale, le trafic de cocaïne est en pleine expansion, rendant la situation de plus en plus préoccupante. Des experts de la lutte contre le narcotrafic alertent sur un changement dans les comportements des consommateurs, où des substances auparavant stigmatisées, comme l'héroïne, font un retour notoire. De plus, le chef de la police de Loire-Atlantique, Philippe Jos, a rapporté une augmentation substantielle des procédures liées à l'usage et au trafic de stupéfiants.
En somme, Nantes se trouve à un carrefour critique dans la lutte contre le narcotrafic. Loin d'être une simple mesure temporaire, les autorités affirment leur intention de briguer une sécurité durable pour les habitants, tout en appelant à une prise de conscience collective face à un fléau qui menace l'intégrité des communautés.







