Après de longues négociations, une union inédite entre le Parti socialiste, les communistes et les écologistes a été finalisée pour les élections municipales à Paris. Cette alliance, qui exclut La France insoumise, est qualifiée d'événement "historique" par Emmanuel Grégoire, député socialiste, lors d'une interview accordée à RTL
.Cette première véritable coalition de gauche à Paris depuis 2001, où les écologistes avaient toujours présenté une liste autonome, promet de revitaliser la dynamique politique de la capitale. Lors d'un vote, plus de 85% du conseil fédéral des socialistes parisiens et plus de 70% des militants écologistes ont approuvé cet accord. Pour Emmanuel Grégoire, cet effort collectif est destiné à contrer la montée de la droite et de l'extrême droite, une menace visible sur le paysage politique actuel.
Il se positionne comme le véritable challenger face à Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement et soutenue par les Républicains. "Nous sommes l'alternative qui peut empêcher Paris de glisser vers la droite", affirme-t-il, insistant sur la nécessité d'un vote utile pour les électeurs de gauche. L'enjeu est clair : créer un bloc solide pour représenter les intérêts progressistes de la ville.
Un sondage Ipsos pour Le Parisien indique que cette liste pourrait obtenir 32% des suffrages au premier tour, devançant Rachida Dati à 27%. Cette perspective pousse les acteurs politiques à anticiper une possible quadrangulaire au second tour, avec des scores relativement serrés entre les différentes listes.
Face à la menace d'une division des voix à gauche, Emmanuel Grégoire se montre résolument fermé à toute alliance avec La France insoumise, bien que certains de ses alliés écologistes souhaitent conserver des portes ouvertes pour des discussions futures si nécessaire. L'union des forces de gauche pourrait constituer une réponse efficace et mobilisatrice à une période électorale cruciale pour Paris.
Reste à voir si cette mobilization sera suffisante pour engager une réponse forte à la montée conservatrice prévue lors des municipales. Une chose semble certaine : cette nouvelle union pourrait redessiner le paysage politique de la capitale.







