Une loi historique réhabilite les femmes condamnées pour avortement avant 1975

Un tournant pour les droits des femmes : la loi réhabilite les condamnées pour avortement.
Une loi historique réhabilite les femmes condamnées pour avortement avant 1975
Le Parlement a adpté ce texte symbolique ce jeudi. - Stephane Lemouton/SIPA

Le Parlement français a franchi une étape significative en adoptant une loi qui réhabilite définitivement les femmes condamnées pour avortement avant la fameuse loi Veil de 1975. Ce texte, qui a reçu un accueil largement favorable lors du vote à l'Assemblée nationale, souligne l'impact dévastateur des lois anciennes sur la santé et les droits des femmes.

Décrit comme un acte de justice par Laurence Rossignol, l'ancienne ministre des Droits des femmes, ce projet témoigne des souffrances endurées par des milliers de femmes, contraintes à avorter clandestinement. Les associations féministes, qui ont longtemps milité pour cette réhabilitation, ont salué cette avancée, affirmant qu'elle reconnaît les graves atteintes à la sécurité et à l'autonomie sexuelle des femmes dans le passé.

Aurore Bergé, actuelle ministre déléguée chargée de l'Égalité femmes-hommes, a déclaré que « cette loi est un acte de réparation pour les vies brisées par des lois injustes ». Elle a également insisté sur l'importance de vigilante face aux menaces pesant sur les droits des femmes à travers le monde.

En parallèle, le texte établit une commission chargée de reconnaître le préjudice subit par celles ayant eu recours à des avortements clandestins. Cette mesure vise à recueillir et à transmettre la mémoire des femmes qui ont souffert en silence, ainsi que de ceux qui les ont soutenues durant ces périodes difficiles. Selon un rapport du Monde, la création de cette commission est essentielle pour faire face à un passé souvent ignoré.

Cependant, la question de l’indemnisation a suscité des débats. En effet, le texte ne prévoit pas de réparations financières pour les victimes, ce qui a conduit certaines députées, comme Sandra Regol du groupe écologiste, à dénoncer cette omission. Elle a affirmé que « cette question de l’indemnisation reste un angle mort de ce texte ». On pourrait arguer que reconnaître les injustices passées doit s'accompagner de mesures concrètes pour réparer les torts causés.

Alors que des voix continuent de s'élever pour protéger les droits des femmes, ce vote historique représente un pas important vers la reconnaissance des luttes passées et des luttes encore à mener pour l'égalité des droits.

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