La situation relative au budget de l'État pour 2026 devient préoccupante. Sébastien Lecornu a demandé à ses équipes de se préparer à faire appel au Conseil d'État pour une loi spéciale si la commission mixte paritaire échoue, comme l'a rapporté BFMTV récemment.
Cela permettrait de garantir la collecte des impôts et la continuité du financement des services publics dès le début de l'année, évitant ainsi une situation de crise. Cependant, cela obligerait le Parlement à rediscuter d'un projet de loi de finances dès janvier. Selon les experts, cette précaution est essentielle pour maintenir la stabilité économique du pays face aux incertitudes politiques actuelles.
Des négociations au point mort
Une réunion cruciale est prévue le 19 décembre, où sept députés et sept sénateurs tenteront de trouver un accord sur le budget. Cependant, l'optimisme du début des discussions a laissé place à une inquiétude grandissante quant à la possibilité d'atteindre un compromis, comme l'avancent certains proches de Lecornu.
« La radicalité de certains sénateurs de droite compromet sérieusement nos chances de succès », a commenté une source proche du gouvernement.
Les sénateurs de droite, en faveur d'un budget strict, n'hésitent pas à critiquer Lecornu pour ses concessions au Parti socialiste lors des discussions précédentes, amplifiant ainsi les tensions au sein du gouvernement.
Aperçu des divergences politiques
Le Sénat, dominé par la droite, a voté pour des mesures controversées, y compris la suppression de postes d'enseignants et des modifications fiscales que les socialistes jugent inacceptables. Ces points de friction rendent toute possibilité d'accord encore plus complexe. BFMTV a rapporté que la présidente des députés écologistes a déjà annoncé que son clan voterait contre, même en cas de compromission entre députés et sénateurs.
Parallèlement, le gouvernement envisage d'autres solutions en cas d'échec des négociations. Le recours à l'article 47 de la Constitution, permettant d'adopter le budget via des ordonnances, est sur la table. Ce scénario a suscité des débats parmi les parlementaires, alors que d'autres options telles que l'utilisation du 49.3 continuent d'être discutées, bien que Lecornu ait indiqué qu'il ne souhaitait pas y recourir.
Conclusion : Une course contre la montre
Le temps presse, car le projet de loi de finances doit être approuvé avant le 23 décembre pour respecter les délais constitutionnels. L'approche de Lecornu de préparer une loi spéciale pourrait être la clé pour éviter des complications financières, mais elle pose également des questions légitimes sur la capacité du gouvernement à rassembler des soutiens au sein d'un paysage politique de plus en plus polarisé. Dans ce contexte, l'avis d'experts souligne l'importance cruciale de trouver un consensus pour préserver le bon fonctionnement de l'État et la continuité des services publics.







