Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a exprimé son indignation ce vendredi suite à l'apparente exécution sommaire de deux Palestiniens par des policiers israéliens en Cisjordanie occupée. Les événements se sont produits lors d'une opération conjointe des forces israéliennes à Jénine, une ville identifiée comme un foyer d'activités pour plusieurs groupes armés palestiniens.
Selon des témoignages et des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux, les deux hommes, âgés de 26 et 37 ans, auraient tenté de se rendre en levant les bras. Au moment où ils se trouvaient au sol, des tirs ont été entendus, laissant supposer une conduite inacceptable de la part des forces israéliennes. L'Autorité palestinienne a dénoncé ces actes comme une « exécution sommaire » et a qualifié la situation de « crime de guerre documenté et complet ».
Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat, a déclaré : « Nous sommes profondément préoccupés par ces exécutions ». Il a également déclaré que le Haut-Commissaire, Volker Türk, demande une enquête indépendante et rapide, soulignant que la crédibilité de toute enquête menée par Israël serait mise en doute si elle n'était pas totalement indépendante du gouvernement.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes en Cisjordanie, où les violences entre Palestiniens, forces de sécurité israéliennes et colons israéliens semblent en forte augmentation. Selon les données de l'AFP, plus d'un millier de Palestiniens ont été tués depuis le début du mois d'octobre, alors que les autorités israéliennes rapportent la mort d'au moins 44 Israéliens dans des attaques ou des opérations militaires.
Cette situation dramatique attire l'attention de nombreux observateurs et experts de la région, qui soulignent la nécessité urgente de réexaminer les pratiques des forces de sécurité israéliennes. La presse française, notamment Le Monde et Libération, évoquent ces incidents en insistant sur la situation humanitaire précaire en Cisjordanie. Ces récentes déclarations de l'ONU devraient inciter à un débat plus large sur les droits de l'homme et la sécurité dans la région.







