Le 29 novembre, Kiev a annoncé avoir mené une opération audacieuse en mer Noire, visant deux pétroliers associés à la 'flotte fantôme' russe. Les attaques ont été effectuées par des drones navals et ont eu lieu à proximité des côtes turques, sans causer de pertes humaines.
La mer Noire, théâtre de tensions croissantes, a de nouveau été le site d'affrontements. Selon des sources turques citant l'agence AP News, l'Ukraine a revendiqué l'utilisation de drones 'Sea Baby' pour cibler les pétroliers Kairos et Virat. Ces derniers, naviguant sous pavillon gambien et transportant aucune cargaison, ont été attaqués à quelques dizaines de milles nautiques du littoral turc, évitant ainsi d'entrer dans ses eaux territoriales. Le Kairos a subi une explosion qui a provoqué un incendie, tandis que le Virat a été endommagé sur son flanc tribord. Les autorités turques ont souligné qu'aucun membre d'équipage n’a été blessé.
Ces pétroliers figuraient déjà sur des listes de sanctions internationales pour leur rôle dans le transport de pétrole russe, malgré l'embargo mis en place après l'invasion de l'Ukraine en 2022. Ils se dirigeaient vers le port de Novorossiisk, l’un des principaux terminaux de pétrole russe en mer Noire. Ce port avait d'ailleurs temporairement suspendu ses activités après l'attaque d'un de ses postes d'amarrage par un drone naval.
Une stratégie pour affaiblir Moscou
Pour les services de renseignement ukrainiens, cette opération fait partie d'une stratégie plus large visant à couper les sources de revenus pétroliers de la Russie. Un responsable du SBU a été cité par l'agence de presse américaine, affirmant que cette action avait pour but de neutraliser des navires capables de transporter des cargaisons représentant près de 70 millions de dollars. En limitant les finances de la Russie, l'Ukraine espère rendre son agression militaire plus difficile.
Des experts estiment que ce type d'opération, utilisant des drones, pourrait marquer un tournant dans la guerre en mer Noire. « Les capacités de la Russie en matière de défense maritime pourraient être mises à mal si ces attaques se poursuivent », a déclaré un analyste militaire à France 24. Cette dynamique pourrait renforcer la position ukrainienne dans un conflit déjà complexe.







