Un soulagement immense s'est emparé de l'État de Borno, au Nigeria, où douze jeunes femmes âgées de 16 à 23 ans, enlevées le 22 novembre, ont été libérées par leurs ravisseurs, des présumés djihadistes, le 29 novembre. Ce retour au foyer a été annoncé par Abubakar Mazhinyi, un élu local, qui a précisé qu'elles avaient été conduites à l’hôpital pour des soins après avoir subi cette épreuve traumatique.
Cette libération arrive dans un contexte alarmant où les enlèvements de masse se multiplient au Nigeria depuis la mi-novembre. Les statistiques sont troublantes : en 2014, près de 300 jeunes filles avaient été kidnappées à Chibok, marquant le début d'une série de crises humanitaires dans le pays. Aujourd'hui, des événements similaires continuent de se produire, alimentés par des groupes armés tels que Boko Haram et l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP).
Mazhinyi a également souligné qu'aucune rançon n'avait été versée pour la libération des filles, celles-ci ayant été relâchées en raison de la pression des forces armées nigérianes. "Ils ont parlé avec les parents qui sont venus les chercher dans la brousse", a-t-il déclaré, ajoutant qu'une des jeunes femmes avait réussi à s'échapper auparavant en prétendant allaiter son bébé.
Bilan des enlèvements au Nigeria
Le conflit qui sévit dans l'État de Borno, où l'insurrection islamiste a fait plus de 40 000 morts et a déplacé plus de deux millions de personnes selon les Nations Unies, ne semble pas près de s'estomper. Au cours des deux dernières semaines, plusieurs centaines d'individus ont été kidnappés, notamment des élèves et des enseignants d'une école catholique à Papiri, et des fidèles d'églises et de mosquées.
Les enlèvements récents sont généralement attribués à des gangs armés appelés « bandits », qui opèrent souvent sans lien direct avec des groupes djihadistes, montrant le caractère complexe et polymorphe de l'insécurité dans le pays.
Les experts soulignent que la réponse du gouvernement doit se moderniser pour s'adapter à ce nouvel environnement criminel. Selon un rapport du BBC, ces crises demandent une approche globale incluant le développement économique et social des régions affectées pour réellement combattre cette menace.
La situation actuelle dans l'État de Borno reflète une lutte acharnée entre les forces armées nigérianes et ces groupes qui terrorisent les populations locales. Alors que les ravisseurs continuent d'agir en toute impunité, la nécessité d'un plan d'action robuste devient de plus en plus pressante.







