Alors que la France n’a pas encore connu de cas humain de grippe aviaire, l’Institut Pasteur à Paris reste sur le qui-vive. Le virus H5N1, qui a fait près de 1000 victimes humaines à travers le monde depuis 2003, est désormais présent chez les oiseaux jusqu’en Antarctique. Cette année, une circulation précoce et active du virus a été observée, particulièrement en raison d'une infection massive chez les grues cendrées, qui infectent les élevages lors de leur migration.
Depuis août, la France a enregistré 70 foyers dans des élevages de volailles et plus de 170 événements de mortalité chez la faune sauvage. De plus, le virus ne touche pas seulement les oiseaux, mais a également été détecté chez des mammifères, ce qui augmente les risques pour la santé humaine. En effet, un cas d’infection par le virus H5N5 a été signalé aux États-Unis, entraînant la mort du patient.
Marie-Anne Rameix-Welti, responsable du Centre national de référence Virus des Infections Respiratoires à l’Institut Pasteur, souligne que « la majorité des personnes décédées à cause du H5N1 présentaient des comorbidités ». L’établissement analyse tous les cas suspects de contamination, en envoyant les prélèvements à leurs laboratoires pour déterminer les mutations possibles qui peuvent accroître le risque de transmission entre humains.
Les mesures de prévention sont de rigueur, notamment la vaccination des volailles et le suivi strict des élevages par les autorités sanitaires. Les professionnels en contact avec des oiseaux et les particuliers possédant des animaux de basse-cour sont encouragés à se faire vacciner contre la grippe saisonnière.
L’Institut Pasteur continue de surveiller de près la situation, tout en rassurant la population avec des statistiques indiquant que le risque de pandémie reste, selon l’OMS, très faible. Cependant, l’alerte est maintenue et la vigilance est de mise.







