La Grèce, nation la plus touchée par les séismes en Europe, a récemment établi une base de données incontournable, répertoriant plus de 2 000 failles sismiques actives. Ce projet, publié dans la revue Scientific Data, vise à analyser et comprendre l’activité sismique de ce pays, souvent éprouvé par des tremblements de terre.
D'après Vasiliki Mouslopoulou, membre de l'équipe de recherche, l'initiative a pour but d'améliorer la sécurité et l'entretien des infrastructures. Avec un paysage géologique complexe ensemble de failles actives, la Grèce est façonnée par les forces de la tectonique des plaques. « Les infrastructures comme les ponts, les routes et les barrages doivent être conçues en tenant compte de ces failles pour anticiper les risques de mouvements de terrain », a-t-elle précisé.
La base de données, dénommée AFG (Active Faults Greece), a permis d'identifier 3 815 traces de failles regroupées en 892 systèmes, dont près de la moitié est nouvellement cartographiée. Cela s'avère essentiel dans un pays qui a enregistré, au cours des mois précédents, un fort séisme de magnitude 6,1 sur l'île crétoise. En outre, des phénomènes sismiques sur la célèbre île de Santorin ont provoqué l'évacuation de résidents, contribuant à une inquiétude générale pour la saison touristique.
Des experts, tels que ceux de l'Observatoire national d'Athènes, affirment que cette nouvelle base de données représente une avancée majeure dans la gestion des risques sismiques. Les scientifiques estiment que « la compréhension de la distribution des failles actives est cruciale pour réduire les dangers et prévoir les interventions nécessaires dans les zones à haut risque ». La Grèce montre ainsi son engagement envers une meilleure préparation sismique, qui pourrait inspirer d'autres nations également soumises aux caprices de la nature.







