Le climat électoral au Honduras est particulièrement tendu avec des résultats préliminaires prévus ce soir. Parmi les cinq candidats, trois figurent en tête selon les sondages, soulignant une lutte serrée qui pourrait entraîner des contestations. Les électeurs honduriens, ce dimanche, doivent choisir un successeur à Xiomara Castro, mais également élire les 128 députés et de nombreux maires pour les quatre prochaines années.
Rixi Moncada, avocate et candidate du Parti de gauche Liberté et Refondation (Libre), se retrouve face à deux rivaux de droite : Salvador Nasralla, une personnalité des médias, et Nasry Asfura, entrepreneur, tous deux issus de partis établis. Asfura, qui bénéficie du soutien explicite de Donald Trump, pourrait avoir un impact significatif sur l'issue de ce scrutin.
Dans une récente publication sur sa plateforme Truth Social, Trump a exprimé son refus de collaborer avec Moncada et a mis en avant la nécessité d'un partenariat avec Nasry Asfura, déclarant que "travailler ensemble pour lutter contre les 'narcocommunistes'" était essentiel. Ce soutien américain pourrait influencer les électeurs, mais exacerbe également les tensions déjà présentes dans le pays.
Des allégations de fraude en toile de fond
Les accusations de fraude dans le processus électoral commencent à émerger. Vendredi, Trump a annoncé son intention de gracier l'ancien président Johson Orlando Hernández, actuellement emprisonné aux États-Unis pour trafic de drogue, une démarche qualifiée par Moncada comme "une ingérence inacceptable".
Le parti Libre a déjà indiqué qu'il ne reconnaîtrait pas les résultats préliminaires du conseil électoral, mais uniquement ceux du décompte final. Dans un climat où la corruption et les accusations de trafic de drogue sont omniprésentes, le paysage électoral semble plus que jamais volatil. L’Organisation des États américains (OEA) et l'Union Européenne (UE) se sont engagées à surveiller le processus pour garantir la transparence, mais le scepticisme persiste dans la population.
Le scrutin de ce dimanche ne sera pas simplement un test pour la démocratie au Honduras, mais également un révélateur des relations diplomatiques à l'échelle internationale, notamment avec les États-Unis, comme l'indiquent plusieurs analystes politiques. La confrontation entre différents intérêts pourrait redessiner les lignes de pouvoir au sein du pays.
À l’heure où les électeurs font leur choix, les enjeux transcendent le cadre national et s’inscrivent dans un débat global sur l'influence américaine en Amérique latine, rendant cette élection encore plus cruciale pour l'avenir du Honduras.







