Dans une volonté de réduire les distractions et de promouvoir des habitudes numériques plus saines, le ministère de l'Éducation de Singapour a annoncé le renforcement de l'interdiction des téléphones portables et des montres connectées dans les établissements secondaires. Cette mesure prendra effet dès janvier 2024 et concerne non seulement les cours, mais également les pauses et les activités parascolaires.
Actuellement, l'utilisation des téléphones est déjà interdite en classe. La nouvelle réglementation élargit cette restriction à tous les moments passés sur le campus. Le ministère a souligné que ces changements visent à diminuer le temps d'écran, souvent lié à des impacts négatifs sur le sommeil, l'activité physique, ainsi que les interactions sociales entre pairs. “L’usage excessif des écrans par les jeunes est associé à une dégradation de leur bien-être général”, a précisé le communiqué official.
Cette initiative s'inscrit dans un mouvement à l'échelle mondiale, comme le rapporte l'Unesco, qui indique qu’environ 40% des systèmes éducatifs dans le monde avaient adopté des restrictions sur l'utilisation des téléphones à l'école d'ici la fin de l'année. En France, un débat s'est intensifié autour de l'idée d'une pause numérique dans les collèges, qui pourrait compléter le cadre réglementaire existant. Les experts, comme Jean-Pierre Taverne, psychologue scolaire, affirment que “permettre aux élèves de se déconnecter leur offre une meilleure capacité à se concentrer et à interagir de manière significative”.
Des pays comme la Chine, par exemple, ont également mis en place des restrictions sévères. À Zhengzhou, les parents doivent soumettre des preuves justifiant la nécessité d'un téléphone pour leur enfant pour obtenir une exemption. Pendant ce temps, en Australie, le gouvernement prévoit d'interdire aux jeunes de moins de 16 ans l'accès à plusieurs réseaux sociaux à compter du 10 décembre.
À travers ces mesures, Singapour espère ainsi non seulement améliorer la concentration en classe, mais aussi favoriser un climat de bien-être pour ses élèves, en phase avec les préoccupations modernes sur la santé numérique et la gestion du temps d'écran.







