Le Royaume-Uni a récemment annoncé qu'à partir d'avril 2028, les conducteurs de véhicules électriques seront soumis à une taxe de 3 pence par mile, soit environ 2 centimes d'euros par kilomètre. Ce changement, motivé par la nécessité de faire contribuer les utilisateurs à l'entretien des infrastructures routières, pourrait également faire écho en France, comme l'affirme François Lenglet, économiste et analyste réputé.
Pour un automobiliste parcourant 12,500 km par an, cette nouvelle taxe pourrait se traduire par un coût total de près de 300 euros chaque année. Les raisons évoquées pour cette mesure incluent non seulement la nécessité de subsidier les coûts d'entretien des routes, mais aussi l'absence de contrôle technique régulier sur ces véhicules, contrairement à d'autres types de véhicules, en France par exemple, où ce contrôle est annuel.
En effet, plusieurs pays européens, dont l'Islande et la Nouvelle-Zélande, ont déjà mis en œuvre une telle taxe. En decembre 2022, Le Monde évoquait des mesures similaires, pointant une tendance à harmoniser les contributions routières des conducteurs de véhicules électriques.
Bien que l'instauration de cette taxe risque de freiner l'essor de la voiture électrique, il est prévu qu'elle soit partiellement compensée par le bonus à l'achat, actuellement en place, favoreissant l'acquisition de ces véhicules moins polluants. Selon des responsables gouvernementaux, il est vital de trouver un équilibre entre incitation et contribution aux infrastructures communes.
Une taxe visant à équilibrer la route
Ce nouvel impôt au kilomètre, qui s'ajoute à d'autres taxes forfaitaires sur les voitures électriques neuves dépassant 50,000 livres, vise à générer des revenus tout en maintenant un soutien aux véhicules électriques. Comme le souligne une analyse de l'BFM Business, cette approche britannique pourrait influencer la manière dont la France gère les voitures électriques à l'avenir, renforçant ainsi la nécessité d'une réflexion sur la fiscalité automobile.
Il reste à voir comment la France adoptera ou ajustera les préceptes britanniques, mais les discussions vont bon train. Les électeurs et experts s'interrogent : comment garantir que ceux qui bénéficient des infrastructures routières contribuent équitablement à leur entretien ? Seul l'avenir nous le dira, mais une chose est certaine : l'heure d'une réflexion approfondie sur la fiscalité automobile a sonné.







