Un plan audacieux visant à ouvrir 34 concessions de forage dans les eaux américaines a été récemment annoncé par l'administration Trump. Cela pourra potentiellement ouvrir la voie à l'exploitation d'une zone maritime de plus de 500 millions d'hectares, tout en heurtant les objectifs climatiques globaux croissants.
Ce programme ambitieux inclut des sites dans le Golfe du Mexique, au large des côtes californiennes et le long de la côte nord de l'Alaska. La superficie de cette zone accessible à l'industrie pétrolière et gazière équivaut à presque celle de l'Amazonie, ce qui suscite déjà des inquiétudes parmi les défenseurs de l'environnement.
« Nous garantissons la compétitivité de l'industrie offshore américaine et l'emploi de nos travailleurs », a déclaré Doug Burgum, le ministre américain de l'Intérieur. Pourtant, la décision contraste fortement avec les engagements pris par d’autres pays pour réduire les émissions de carbone. Comme le souligne l'Institut de l'environnement, cette expansion pourrait avoir des conséquences environnementales désastreuses.
En réaction au projet, des gouverneurs tels que Gavin Newsom de Californie, un fervent opposant à l'exploitation des hydrocarbures offshore, affirment que cette initiative est une mauvaise approche écologique. « C'est une manœuvre irresponsable à cause de ses liens avec les donateurs du secteur pétrolier », a-t-il dit, promettant d'utiliser tous les moyens légaux disponibles pour protéger le littoral de son État.
Le traumatisme causé par la marée noire de Deepwater Horizon en 2010 reste présent dans les mémoires, suscitant des craintes de nouvelles catastrophes. Le sénateur de Floride, Rick Scott, a également exprimé ses inquiétudes sur X, rappelant que la préservation de l'écosystème est primordiale.
Alors que Trump qualifie le changement climatique d'« arnaque », l'opinion publique semble de plus en plus divisée. Les experts avertissent que si ces forages se réalisent, les États-Unis pourraient s'éloigner de leurs objectifs climatiques lors des réunions internationales, comme la COP30 au Brésil.







