Alors que le conflit en Ukraine continue de s'intensifier, une nouvelle revendication du Kremlin a ajusté la dynamique sur le front, avec la prise de Koupiansk annoncée le 20 novembre. En réponse, les États-Unis ont proposé un plan de paix qui pourrait contraindre le président Volodymyr Zelensky à abandonner certains territoires.
Ce plan, détaillé lors d'une visite récente de Dan Driscoll, un haut responsable du Pentagone, à Kiev, préconiserait que l'Ukraine cède l'intégralité des territoires actuellement occupés par la Russie, y compris des zones de la région de Donetsk qui ne sont pas encore sous contrôle russe. En outre, l'Ukraine devrait accepter la reconnaissance internationale des annexions russes et une réduction significative de 50% de ses forces armées. Après cette rencontre, Zelensky a exprimé une prudente volonté de dialogue, déclarant sur sa chaîne Telegram : "Nous nous sommes mis d'accord pour explorer les points du plan afin d'aboutir à une résolution honorable de ce conflit."
Un contexte fragile pour Zelensky
Cependant, ces exigences sont jugées inacceptables par le gouvernement ukrainien. Le positionnement de Zelensky est d'autant plus précaire en raison d'une récente affaire de corruption impliquant des proches collaborateurs, entraînant même le départ d'un ami et conseiller vers l'étranger pour échapper à la justice. Le chef de cabinet de Zelensky fait également face à des pressions croissantes, ce qui complique son ability à résister à des concessions sur le terrain.
Les dirigeants européens mettent en garde leurs homologues américains, insistant sur le fait qu'une paix acceptable ne doit pas se traduire par une capitulation. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a affirmé : "Nous désirons la paix, tout comme les Ukrainiens, mais il est impératif qu’elle ne se traduise pas par une capitulation. Nous ne pouvons pas accepter que l'Ukraine soit contrainte de céder des territoires." Pendant ce temps, du côté russe, un des négociateurs de Vladimir Poutine a partagé des informations sur le plan de paix sur les réseaux sociaux, sans toutefois que le Kremlin n'apporte de commentaires officiels.
Face à ce tableau complexe, les défis se multiplient pour Zelensky et son administration, laissant l’avenir de l’Ukraine en suspens. Alors que les tensions se poursuivent, des voix s’élèvent pour appeler à une issue qui garantisse la souveraineté et l'intégrité du pays.







