Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé aujourd'hui, lors d'un entretien avec un haut responsable américain, la nécessité d'une "paix digne" pour l'Ukraine. Cette déclaration intervient alors que les États-Unis mettent sur la table un plan jugé favorable à la Russie, alors que les forces ukrainiennes subissent des pressions sur plusieurs fronts.
Dans son adresse quotidienne, Zelensky a souligné l’importance d'un accord qui respecte "l’indépendance, la souveraineté et la dignité du peuple ukrainien". Cet entretien avec Daniel Driscoll, le secrétaire américain à l’Armée, visait à discuter des propositions pour un dénouement à ce conflit dévastateur.
Cependant, à Kiev, ces propositions sont perçues comme une dangereuse concession faite à Moscou. Les forces ukrainiennes, déjà affaiblies, peinent à repousser les offensives russes. De nombreux experts craignent que les conditions présentées par Washington ne compromettent gravement l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Un haut responsable ukrainien a même qualifié ces suggestions de "capitulation de facto", notant que la reconnaissance par l'Ukraine de l'annexion de la Crimée et des territoires occupés serait inacceptable. De plus, l'exigence de réduction de l'armée ukrainienne à 400 000 hommes, ainsi que l'interdiction de toute présence militaire de l'OTAN dans le pays, soulèvent de vives inquiétudes à Kiev.
En parallèle, la situation sur le terrain continue de se détériorer. Vladimir Poutine a récemment pris acte des avancées russes en Ukraine, affirmant que l’armée continue d’"étendre sa zone de contrôle" dans les régions de Dnipropetrovsk et Zaporijjia. Alors que les offensives se multiplient, des observateurs notent que l'armée russe semble gagner en confiance. Cependant, des voix se lèvent également en Europe, rappelant que tout plan de paix doit absolument impliquer les Ukrainiens et leurs alliés européens.
À Washington, la porte-parole Karoline Leavitt a soutenu que ce plan était "acceptable pour les deux parties", appelant les Ukrainiens et les Russes à faire des concessions nécessaires pour parvenir à un accord. En Europe, toutefois, la cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, insiste sur le fait qu'il est "impossible d'ignorer les positions de Kiev et de ses alliés".
Il est clair que le chemin à parcourir vers une résolution durable du conflit sera long et semé d'embûches. Les préoccupations des Ukrainiens surviennent à un moment critique, alors que le besoin de solidarité internationale n’a jamais été aussi pressant.







