Depuis la fin de la conscription en 1997, l'armée française a choisi de se professionnaliser, comptant aujourd'hui environ 200 000 militaires d'active. Face à la nécessité d'impliquer davantage les jeunes dans la défense nationale, Emmanuel Macron évoque des réformes visant à instaurer des modes d'engagement diversifiés.
La réserve militaire, actuellement composée de 40 000 membres, devrait voir son effectif augmenter pour atteindre 100 000 d'ici 2035. Parallèlement, le Service National Universel (SNU), qui a été mis en sommeil en septembre après des révisions successives, visait à renforcer les liens entre l'armée et la jeunesse française. Initialement envisagé comme un service obligatoire, le SNU s'est transformé en une proposition de « mission d’intérêt général » et « séjour de cohésion », s'éloignant ainsi de son objectif militaire.
Dans une dynamique de redéfinition, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la « création prochaine du service militaire volontaire ». Ce nouvel axe pourrait marquer un tournant vers un système mixte, intégrant à la fois professionnalisme et engagement citoyen. Selon des informations de Le Monde, le modèle envisagé pourrait s'étendre sur 10 mois, avec pour objectif de former 10 000 jeunes d'ici 2030.
La question de l'engagement militaire ne se limite pas à la France. Dans d'autres pays européens, comme l'Allemagne, une réflexion similaire est en cours. Le gouvernement allemand envisage également un système basé sur le volontariat. Des députés de la coalition au pouvoir se sont récemment accordés pour discuter d’un dispositif permettant à tous les jeunes hommes de 18 ans de s’inscrire à des examens de santé et de disponibilité pour servir dans l’armée. Si cette mesure n'aboutit pas à un nombre suffisant d'engagements, l'option d'un retour à un service militaire obligatoire pourrait être reconsidérée.
Les récentes évolutions des politiques militaires témoignent d'un contexte global de tensions accrues, nécessitant une mobilisation citoyenne. Selon des experts en défense, ce retour à un modèle d'engagement mixte pourrait être une réponse stratégique face aux enjeux contemporains. La « culture de défense » et l'importance d'une jeunesse investie deviennent plus que jamais pertinentes pour la sécurité nationale.







