Jair Bolsonaro, l'ancien président brésilien reconnu coupable d'une tentative de coup d'État, a été opéré jeudi d'une hernie inguinale dans une clinique de Brasília. Selon son épouse, Michelle Bolsonaro, l'intervention s'est déroulée sans complications, ce qui lui a permis de sortir temporairement de prison, une première depuis son incarcération en novembre dernier.
Cette opération est la huitième depuis qu'il a subi une grave blessure lors d'un attentat au couteau en 2018. Les médecins ont précisé que l'ancien chef d'État, âgé de 70 ans, devra rester hospitalisé entre cinq et sept jours pour récupération.
Cette sortie de prison a été autorisée par un magistrat de la Cour suprême, après une évaluation de la police fédérale qui a jugé que l'opération était nécessaire pour sa santé. L'intervention, qui a duré près de quatre heures, rappelle que Bolsonaro endure les séquelles d'une attaque qui l'a profondément marqué physiquement.
En septembre dernier, la Cour suprême a condamné Bolsonaro à 27 ans de prison, après avoir tenté de conserver le pouvoir suite à sa défaite électorale face à Luiz Inácio Lula da Silva. Ce complot, dont les détails sont encore flous, a échoué, en partie en raison du manque de soutien des forces militaires.
Dans un tournant inattendu, Flávio Bolsonaro, le fils aîné de Jair, s'est déclaré candidat à la présidentielle de 2026, un choix qu'il attribue à son père. "Face à cette injustice, il est primordial de ne pas étouffer la voix du peuple", a déclaré Flávio en lisant une lettre manuscrite de son père avant l'opération.
Les experts commentent cette situation en indiquant que, bien que Bolsonaro soit physiquement affaibli, son influence politique pourrait persister à travers ses enfants. Selon le politologue brésilien João Carlos de Almeida, "la dynamique politique au Brésil depuis la fin du mandat de Bolsonaro reste tendue, et les prochaines élections pourraient redéfinir le paysage politique, surtout avec une possible candidature de Flávio face à Lula".
À sa sortie de l'hôpital, Bolsonaro retournera à sa cellule dans un bâtiment de la police fédérale où il purge sa peine, un endroit qu'il a qualifié de "prison de luxe". Cette situation soulève des questions non seulement sur les droits des prisonniers, mais aussi sur les conditions des politiques controversés au Brésil.
À suivre.







