À l'issue de onze jours de pourparlers, l'avenir des négociations climatiques à la COP30 semble incertain. Les discussions, particulièrement tendues concernant le pétrole, le gaz et le charbon, ont officiellement été prolongées le 21 novembre. Les rumeurs de départ sans accord se multiplient, ce qui constituerait un revers majeur pour le Brésil, premier pays à recevoir une conférence climatique de l'ONU en Amazonie.
Le sommet, qui a débuté le 10 novembre, réunit des nations de tous les continents, parmi lesquelles la Chine, l'Inde et l'Arabie Saoudite. La présidence brésilienne tente de rassembler tous les acteurs autour d'une proposition d'accord, mais les divergences restent profondes. La ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, a souligné que les pays développés doivent offrir des garanties aux pays en développement.
Un projet d'accord controversé
Le projet d'accord, présenté récemment, a suscité de vives critiques, car il omet le terme "fossiles" et ne répond pas aux attentes de nombreux pays qui réclament un plan clair pour la transition énergétique. Le commissaire européen au climat, Wopke Hoestra, a qualifié le projet de "scénario inacceptable". De nombreux membres de l'UE, ainsi que des pays d'Amérique Latine, font pression pour inclure des injonctions précises sur la réduction des combustibles fossiles.
“Ce qui est sur la table est inacceptable,” a déclaré Hoestra. “Nous sommes confrontés à la possibilité de quitter Belem sans accord.”
Les pays comme l'Inde et la Russie continuent de s'opposer fermement à ces exigences, arguant que les priorités doivent inclure l'accès à une énergie durable pour les pays les plus pauvres. Selon l'économiste climatique Arunabha Ghosh, cela engendre des tensions supplémentaires sur la question des financements : “Les pays développés semblent réticents à s'engager financièrement, malgré le consensus sur la nécessité de tripler les fonds pour l'adaptation au changement climatique.”
Des heures de réunions infructueuses
Le président de la COP30, André Correa do Lago, a dû suspendre une réunion cruciale de plus de quatre heures à cause d'un manque de progrès. Il a encouragé les participants à réfléchir à des solutions pendant une pause prolongée. Les discussions devraient reprendre avec l'espoir de parvenir à un consensus.
La nécessité d'une "feuille de route" claire pour abandonner les énergies fossiles est devenue une demande incontournable pour de nombreux pays, surtout après les engagements pris lors de la COP28. Les enjeux climatiques exacerbent la nécessité d'une action collective, sans quoi des retards dans les négociations pourraient avoir des conséquences désastreuses pour la planète.
Alors que les discussions se poursuivent, l'issue de la COP30 reste incertaine, laissant les observateurs et les citoyens préoccupés face à l'urgence climatique. Ce sommet pourrait bien s'avérer un tournant décisif ou un nouvel échec pour la communauté internationale.







