Alors que l'armée ukrainienne rencontre des difficultés sur le front, Volodymyr Zelensky se retrouve sous une pression énorme. Les États-Unis ont proposé un plan de paix, perçu à Kiev comme très favorable aux demandes du Kremlin. Le président ukrainien a récemment consulté en urgence ses homologues français, allemands et britanniques pour discuter des implications de cette proposition.
Dans la ville de Ternopil, les secouristes continuent d'extraire des victimes des décombres, suite à un récent bombardement russe qui a causé la mort de plusieurs civils, y compris des enfants. Ce contexte tragique accentue la complexité de la décision de Zelensky concernant le plan de paix proposé par l'administration américaine.
Un plan qui favorise Moscou
Le projet américain, qui comprend 28 points, stipule que l'Ukraine devrait céder la Crimée ainsi que les régions de Donetsk et Luhansk à la Russie. De plus, Kherson et Zaporizhzhya seraient gelés le long de la ligne de front. En contrepartie, la réduction de l'armée ukrainienne à 600 000 soldats et le renoncement à des liens avec l'OTAN sont également exigés. En échange, Moscou s'engagerait à ne plus agresser l'Europe ni l'Ukraine.
Ces conditions sont jugées inacceptables par Zelensky. Il a affirmé : "Je ne trahirai jamais l'Ukraine. Je vais défendre les intérêts nationaux du pays. Des efforts constructifs seront mis en œuvre pour trouver une solution avec nos principaux partenaires. Je présenterai des arguments et proposerai des alternatives." Cette détermination est en phase avec les déclarations de plusieurs dirigeants européens qui craignent que ce plan ne conduise à une capitulation totale de l'Ukraine.
Un soutien international pour l'Ukraine
La majorité de ses alliés européens partagent son point de vue. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a souligné : "La paix ne doit pas être synonyme de capitulation. Nous ne pouvons pas accepter une défaite de l'Ukraine." De son côté, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a insisté sur le fait que tout plan de paix doit respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine, en ligne avec les valeurs fondamentales de la Charte des Nations unies.
Ce soir, dans ses commentaires, Volodymyr Zelensky a montré qu'il respectait la volonté américaine de mettre fin au conflit, mais qu'il envisageait également une contre-proposition. Donald Trump a donné jusqu'au 27 novembre pour une réponse. Pendant ce temps, Vladimir Poutine menace d'étendre son emprise sur d'autres territoires si Zelensky refuse d'adhérer à ce plan, ajoutant une couche supplémentaire à ce dilemme stratégique.
Pour approfondir votre compréhension de la situation, nous vous recommandons de lire le rapport du Monde, qui offre une analyse exhaustive des implications géopolitiques de ce conflit.







