L'ancien président brésilien, Jair Bolsonaro, a été placé en détention provisoire après avoir tenté de s'échapper de sa résidence surveillée. Equipé d'un fer à souder, il a endommagé son bracelet électronique dans l'espoir de profiter d'une manifestation de ses partisans. Cette situation survient alors qu'il purge une peine de 27 ans de prison pour avoir orchestré une tentative de coup d'État.
Depuis août, Bolsonaro était sous surveillance électronique à la suite de l'ouverture d'une enquête sur ses actions durant son mandat. Le juge Alexandre de Moraes a précisé qu'il a ordonné son incarcération en raison d'un "risque élevé de fuite". Selon la police, l'ex-président a même admis avoir utilisé un fer à souder pour altérer le dispositif de surveillance, ce qui soulève des interrogations sur la sécurité de sa détention.
Sa tentative d'évasion a suscité une vive réaction de son entourage. Son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, a organisé une veillée de prière, amenant certains à suggérer que cela lui donnerait une opportunité de fuir vers une ambassade. Dans ce contexte, les commentaires du juge Moraes, sur la proximité de la chancellerie des États-Unis, soulèvent des inquiétudes quant à la situation politique au Brésil.
Des experts politiques ajoutent que cette incident pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir de Bolsonaro et la dynamique politique actuelle du pays. Alors que ses partisans se rassemblent, des analystes s'interrogent sur les risques qui en découlent pour la stabilité du gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva.
Pour l'instant, la défense de Bolsonaro a fait savoir qu'elle ferait appel de cette décision de placement en détention, invoquant des préoccupations concernant la santé de l'ancien président, qui a déjà subi des complications de santé dans le passé, notamment à la suite d'une tentative d'assassinat en 2018.
Comme l'indiquent plusieurs médias, cette situation met en lumière les tensions politiques qui secouent le Brésil depuis la défaite de Bolsonaro aux élections de 2022, alors que ses partisans continuent d'exprimer leur colère et leur frustration face aux événements récents.







