Le rapport final de la convention citoyenne sur les temps de l'enfant, qui a été officiellement adopté récemment par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), présente une réorganisation ambitieuse du calendrier scolaire. Les 130 membres de cette initiative ont mis sur la table des propositions significatives, marquant une volonté de réformer en profondeur les rythmes scolaires en France.
Selon ces citoyens, le modèle actuel à quatre jours engendre des journées trop compressées, causant fatigue et difficultés d’attention chez les élèves. En optant pour une semaine d'école de cinq jours, ils envisagent de diminuer cette pression quotidienne et de mieux encadrer les enfants, favorisant ainsi un environnement d'apprentissage plus sain.
Un autre aspect fondamental de leurs recommandations consiste à modifier l'organisation de chaque journée scolaire. Les apprentissages théoriques seraient concentrés le matin, période durant laquelle les enfants sont plus réceptifs, tandis que l'après-midi serait dédié à des activités pratiques, comme des projets interdisciplinaires, des sports ou des ateliers artistiques. L'introduction d'activités de la vie quotidienne, telles que le bricolage et la cuisine, pourrait être également envisagée.
La convention citoyenne a également recommandé que les cours dans les collèges et lycées ne commencent qu'à 9 heures, dans le but d'alléger la fatigue et le stress des adolescents. En opposition à des sessions de 45 minutes, les participants suggèrent d'optimiser les cours pour une meilleure concentration.
Bien qu'aucune réduction des vacances scolaires n'ait été proposée, la convention a exprimé le souhait d'adapter le zonage pour une alternance plus équilibrée entre les semaines de cours et de repos.
Cependant, la mise en œuvre de ces mesures pourrait avoir un coût conséquent pour les collectivités locales, qui devront recruter davantage d'animateurs pour encadrer ces nouvelles activités. De plus, une certaine résistance pourrait émaner du corps enseignant, dont beaucoup pourraient être réticents à l'idée de travailler un jour supplémentaire, tandis que des améliorations salariales et une réduction du nombre d'élèves par classe pourraient être essentielles pour faciliter ces changements.
Alors que ces propositions sont soumises à Emmanuel Macron, certains experts s'interrogent sur leur viabilité à long terme, surtout après l'échec de la réforme précédente en 2013. Selon un article de Le Monde, seule une mise en œuvre réfléchie de ces recommandations pourrait garantir un avenir serein pour l'éducation des enfants en France.







