La Belgique entame aujourd'hui une grève nationale de trois jours, provoquée par le mécontentement croissant face aux réformes budgétaires proposées par le gouvernement de Bart De Wever. Les syndicats, dénonçant un « démantèlement social », ont organisé des actions qui affectent principalement les transports publics et les services essentiels.
La SNCB, l'opérateur ferroviaire belge, prévoit une circulation réduite de trains, avec des annonces d'annulations de nombreux trajets Eurostar reliant Bruxelles à Paris. Par ailleurs, le trafic aérien est particulièrement touché, les aéroports de Bruxelles-Zaventem et de Charleroi anticipant une absence quasi totale de vols pour mercredi, en raison d'un fort taux de grévistes parmi le personnel de sécurité.
Les perturbations devraient s'intensifier demain avec la paralysie des services publics, incluant écoles, crèches et administrations. Cela fait suite à une première journée de mobilisation, marquée par des trains à peine opérationnels.
Ce mouvement de grève illustre l’ampleur du mécontentement envers une coalition gouvernementale dont les membres peinent à s’accorder sur la mise en œuvre de réformes jugées nécessaires pour redresser les finances publiques. En effet, la Belgique affiche l'un des niveaux d'endettement les plus préoccupants de la zone euro, aux côtés de pays comme la Grèce et l'Italie. Les syndicats profitent de cette période de tensions pour faire entendre leur voix et souligner l'importance des services publics, menacés par les réformes radicales annoncées.
Les analyses d'experts confirment que ce climat de tension pourrait bien aboutir à un renforcement des mobilisations populaires. Des manifestations antérieures, rassemblant des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Bruxelles, témoignent d’une société en émoi, prête à défendre ses droits. L'issue de ces grèves pourrait influencer le calendrier des réformes et la stabilité du gouvernement en place.







