L'Australie fait un pas déterminant vers la protection des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux. À partir de la semaine prochaine, Snapchat imposera une vérification d'âge pour ses utilisateurs australiens, en réponse à une nouvelle législation qui entrera en vigueur le 10 décembre prochain. Selon un porte-parole de la société, les utilisateurs devront confirmer leur âge par le biais de méthodes variées, telles que la connexion d'un compte bancaire local, la présentation d'une pièce d'identité officielle, ou encore en soumettant une photo de leur visage pour analyse par un tiers.
Cette initiative fait suite à une loi imposant aux plateformes de réseaux sociaux de bloquer l'accès aux utilisateurs âgés de moins de 16 ans. Les entreprises qui ne respecteraient pas cette réglementation risquent des amendes s'élevant à près de 28 millions d'euros. Des plateformes comme Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, ont déjà annoncé qu'elles commenceraient à exclure les jeunes Australiens de moins de 16 ans à partir du 4 décembre. D'autres applications, telles que Discord et Pinterest, ne sont pas encore concernées, mais le gouvernement pourrait élargir la liste.
Selon Snapchat, cette démarche vise à se conformer aux lois locales tout en reconnaissant que limiter l'accès des adolescents à ces plateformes pourrait les pousser vers des alternatives moins sécurisées. Des discussions similaires émergent dans d'autres pays, avec le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon annonçant son intention de proposer une législation comparable, reflétant un désir mondial croissant de réguler l'accès des jeunes à ces outils numériques.
Cependant, certains experts en technologie soulignent que ces contrôles d'âge peuvent rester largement symboliques, en raison des défis liés à leur exécution. Daniel F. Smith, spécialiste en cybersécurité, a déclaré dans une interview : "La mise en œuvre de vérifications d'âge réelles sur Internet est un défi, surtout lorsque beaucoup de jeunes savent comment contourner ces systèmes." Malgré ces réserves, la tendance vers une régulation plus stricte des réseaux sociaux semble bien ancrée.
La France, également, observe ces changements de près, alors que des voix s'élèvent pour une législation similaire. Le débat sur la protection des jeunes en ligne n'a jamais été aussi pertinent, et les initiatives en Australie pourraient inspirer d'autres nations dans leur quête pour un Internet plus sûr.







