À partir de ce lundi, la Belgique s'engage dans un mouvement de grève de trois jours, orchestré par les principaux syndicats, en réponse aux réformes budgétaires proposées par le Premier ministre Bart De Wever. Ces réformes, jugées par les syndicats comme un « démantèlement social », visent à redresser les finances publiques du pays, qui affichent l'un des niveaux d'endettement les plus élevés de la zone euro.
Dès lundi, les transports publics se mobilisent avec des prévisions de circulation réduite, tandis que les services publics, comme les écoles et les crèches, suivront mardi. La grève culminera mercredi, ce qui devrait entraîner l'annulation de tous les vols au départ des aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi, en raison d'un fort taux de grévistes parmi le personnel de sécurité.
Le mouvement, qui s'inscrit dans une série d'actions menées depuis l'arrivée au pouvoir de De Wever, a pour but de mettre la pression sur le gouvernement, alors que les partis de la coalition semblent divisés sur l'ampleur des réformes nécessaires. Les syndicats dénoncent un manque de respect de la part du gouvernement et exigent des négociations réelles pour éviter un affaiblissement des droits sociaux.
Une étude récente de Le Monde souligne que la colère des citoyens face aux réformes est palpable, avec des manifestations massives qui se sont déjà tenues dans les rues de Bruxelles. Des experts en politiques sociales, comme Philippe Pochet, directeur de l'Institut syndical européen, affirment que ces réformes pourraient avoir des conséquences graves pour les travailleurs les plus précaires.
En somme, ce mouvement de grève est plus qu'un simple désaccord sur les réformes ; il représente une défense des valeurs sociales fondamentales qui touchent la vie quotidienne de millions de Belges. Les syndicats sont déterminés à continuer la lutte jusqu'à ce que des garanties concrètes soient apportées pour préserver les droits des travailleurs.







