En France, les cyberattaques ciblant les entreprises et les institutions se sont intensifiées au cours de l'année dernière, entraînant un doublement des demandes d'assistance. Avec la mise en lumière des données personnelles des utilisateurs, la menace des escroqueries n'a jamais été aussi pressante.
De nombreuses violations de données ont été signalées récemment, notamment le piratage de la plateforme Pajemploi, qui a compromis les données de 1,2 million de salariés. Ce cas s’ajoute à ceux touchant Bouygues Telecom, la Caisse de Dépôts, et bien d'autres, mettant en exergue une vulnérabilité grandissante.
Les experts de cybermalveillance.gouv.fr alertent : « Les arnaques par téléphone sont en pleine explosion, en particulier celles se faisant passer pour des conseillers bancaires. Les cybercriminels exploitent les données accessibles pour manipuler leurs victimes. » Une annonce corroborée par une étude de Crowdstrike, qui qualifie ces techniques d'vishing, un mélange de phishing et d'appels vocaux.
Cette fraternité du crime s’organise même : des escrocs partagent des conseils et des stratégies sur des forums dédiés, favorisant ainsi une montée en compétences qui leur permet d'exécuter des arnaques de plus en plus sophistiquées. Alors que la plateforme Weda a récemment été piratée, compromettant également 15 millions de comptes, la situation devient alarmante.
Des cas plus dramatiques se produisent, comme une intrusion à la Fédération française de tir où un faux policier a tenté de tromper une victime en se présentant chez elle. Ce genre de manipulation souligne combien les escrocs peuvent aller loin pour exploiter la peur liée à ces violations de données.
Le piratage d'Eurofiber, un fournisseur essentiel de services internet, met encore plus en lumière ces enjeux. Ce réseau de fibre optique, qui dessert de grandes entreprises et des ministères, a subi une brèche révélatrice de l'absence de sécurité des données qui, une fois exposées, réjouissent les hackers sur le dark web.
Au final, la bataille semble inégale. Les cybercriminels innovent toujours plus vite que les systèmes de sécurité, rendant essentielle la vigilance des utilisateurs et des entreprises. Comme le rappelle un analyste de sécurité en cybersécurité, « une seule faille est suffisante pour que tout s'effondre ».







