À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une étude récente de l'Ifop pour le Crédit Mutuel Alliance Fédérale a révélé une dégradation préoccupante de l'autonomie financière des femmes. En effet, plus d'une femme sur quatre en couple ne possède pas de compte bancaire personnel, une hausse alarmante par rapport à l'année précédente.
Cette enquête, réalisée auprès de 1 000 femmes représentatives de la population française, souligne une vulnérabilité croissante face à des défis économiques. La dépendance financière est souvent un facteur déterminant qui piège les femmes dans des relations conjugales violentes. Des mécanismes variés de violences économiques, tels que la confiscation des ressources financières ou le contrôle des dépenses, aggravent cette situation. Selon l'étude, 24 % des femmes interrogées ont subi des violences économiques de la part de leur partenaire.
Les jeunes femmes sont particulièrement affectées, avec 37 % de celles âgées de 18 à 35 ans rapportant avoir été dans des relations marquées par de telles abus. Plus alarmant encore, 15 % de ces femmes ont été confrontées à des situations de surendettement. Des spécialistes soulignent l'importance de renforcer les dispositifs d'accompagnement pour ces victimes, notamment par la sensibilisation et la formation sur la gestion financière.
Face à cette réalité, le Crédits Mutuel a lancé une initiative novatrice en partenariat avec 81 associations de la Fédération nationale Solidarité Femmes. Elle propose l'ouverture rapide et discrète d'un compte bancaire personnel gratuit, non accessible par le conjoint. Cette mesure vise à offrir aux femmes une certaine indépendance financière, leur permettant ainsi de mieux se protéger contre la violence domestique.
Pour obtenir de l'aide, les femmes peuvent contacter le numéro d'écoute national, le 3919, un service anonyme et gratuit, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui les orientera vers les ressources appropriées.







