Lors d'une cérémonie militaire marquante à l'Académie militaire de Fuerte Tiuna, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a affirmé sa détermination à résister aux "menaces" des États-Unis. Brandissant l'épée de Simon Bolivar, un symbole emblématique de la lutte pour l'indépendance, Maduro a appelé à l'unité nationale dans un moment qu'il qualifie de "tournant décisif" pour le pays.
Au milieu d'une ambiance de ferveur patriotique, entouré de hauts responsables militaires et de ministres, le président a déclaré : "Il est interdit d’échouer! La patrie exige de nous le plus grand effort et le plus grand sacrifice". Cette déclaration survient alors que les tensions entre Caracas et Washington continuent d'escalader, notamment après que le gouvernement américain a annoncé que le Cartel des Soleils serait désigné comme organisation terroriste, une accusation que Maduro a vivement contestée.
Les États-Unis ont augmentés le déploiement de navires de guerre dans les Caraïbes, sous couvert de leur lutte contre le trafic de drogue, mais ces mouvements sont perçus par Caracas comme des préparatifs en vue d'une éventuelle agression militaire. Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a accusé le gouvernement américain de "préparer ses armes pour la guerre".
À travers cette démonstration, Maduro cherche non seulement à galvaniser ses partisans mais également à légitimer son leadership en période de crises internes et externes. Selon des experts, tels que le politologue Francisco Pérez, cette mobilisation sert aussi à détourner l'attention des problèmes économiques qui frappent le pays. "La thématique de l'agression extérieure est souvent utilisée pour unifier la nation en période de défi", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Le Monde.
Ainsi, la scène qui a eu lieu à Fuerte Tiuna s'inscrit dans un cadre plus large de discours anti-US qui pourrait aider Maduro à renforcer son autorité tout en continuant à alimenter le récit de la résistance bolivarienne face à l'impérialisme.







