Le Kremlin a récemment confirmé la venue à Moscou de l'émissaire spécial américain Steve Witkoff la semaine prochaine, pour discuter avec Vladimir Poutine d’un plan visant à tenter de mettre fin au conflit en Ukraine. Ces pourparlers prennent place dans un contexte de frappes russes incessantes sur les territoires ukrainiens, avec une violence qui ne montre aucune signe d'amoindrissement.
En effet, la ville de Zaporijjia a subi dans la nuit du mardi au mercredi une attaque « massive » de la part des forces russes, touchant près de trente bâtiments et faisant 18 blessés, a rapporté Ivan Fedorov, responsable de l'administration militaire de la région. Ces évènements soulignent la complexité des négociations en cours, comme l’indique le président américain Donald Trump, qui affirmait que seuls « quelques points de désaccord » restaient à résoudre.
Des acteurs clés en mouvement
Steve Witkoff se rendra à Moscou pour une rencontre cruciale avec Poutine, et la participation éventuelle de Jared Kushner, gendre de Trump, pourrait ajouter une dimension supplémentaire à ces discussions. Les autorités ukrainiennes espèrent que ce dialogue sera bénéfique, bien que beaucoup restent sceptiques quant à l'engagement de la Russie à renoncer à la violence. Le président français, Emmanuel Macron, a récemment évoqué une possibilité de progrès vers une paix durable, tout en soulignant que l'absence de volonté de la part de la Russie pour un cessez-le-feu reste un frein majeur.
La version révisée du plan américain, qui a été discutée dimanche à Genève en présence de délégations ukrainiennes et européennes, est perçue comme bien plus avantageuse pour l'Ukraine. Cette amélioration a été confirmée par une source anonyme liée au dossier. Désormais, l'Ukraine pourrait conserver jusqu'à 800 000 hommes dans ses rangs militaires, un chiffre supérieur aux prévisions précédentes.
Un chemin semé d'embûches
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé des attentes de coopération active avec les États-Unis, décrivant la poursuite des frappes russes durant les pourparlers comme « particulièrement cynique ». La nuit précédente, une vague d'attaques avait frappé Kiev, faisant au moins sept victimes, illustrant ainsi le climat tendu dans le pays.
Donald Trump a également souligné que les négociations pour définir de nouvelles frontières entre l'Ukraine et la Russie seraient longues et complexes. En parallèle, le sujet des garanties de sécurité pour l'Ukraine est en discussion avec les pays européens, Trump affirmant que l’Europe joue un rôle indispensable dans ce processus.
Les récentes rencontres de la « Coalition des volontaires », qui soutient Kiev, ont permis d’évaluer les enjeux actuels, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, prévenant que la route vers une résolution du conflit demeure « longue » et « arduë ». Emmanuel Macron a réitéré l'importance de maintenir la pression sur Moscou.
Ces événements et discussions révèlent un tableau contrasté de la situation en Ukraine, où l’espoir d’une solution pacifique s’affronte à la dure réalité des frappes militaires continues.







