Emmanuel Macron a annoncé la création d’un nouveau service militaire volontaire, remplaçant le service national universel (SNU), lors de sa visite à la 27e brigade d’infanterie de montagne à Varces-Allières-et-Risset (Isère). Ce dispositif vise à mobiliser les jeunes autour des enjeux de défense nationale, tout en répondant aux impératifs d’une armée moderne face à des menaces croissantes.
Ce nouveau service, d’une durée de 10 mois et basé sur le volontariat, pourrait concerner jusqu’à 50 000 jeunes par an d’ici 2035, avec une rémunération approximative de 1 000 euros par mois. À court terme, il est prévu de commencer avec 3 000 jeunes dès 2026. L’objectif est de créer une force de mobilité rapide qui pourra agir en cas de besoin sur le territoire national, sans que ses membres ne soient envoyés en opérations extérieures. Macron a tenu à clarifier que ce service ne consiste pas à envoyer des jeunes en Ukraine, mais à les intégrer dans des missions de défense intérieure.
Le contexte géopolitique actuel, marqué par la guerre en Ukraine et les tensions avec la Russie, rend ce projet d’autant plus pertinent. Une analyse de la Revue nationale stratégique 2025 souligne l'importance de rétablir un lien fort entre la jeunesse et l'armée, tout en construisant un réservoir de ressources mobilisables face à d'éventuelles crises. Des voix politiques, comme celles de Cédric Perrin, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat, soutiennent cette initiative qui pourrait renforcer la résilience nationale.
Thomas Gassilloud, député macroniste et ancien chasseur alpin, a également mentionné les besoins d’hybridation des forces armées. « Nous devons intégrer des réservistes et des volontaires pour adapter notre armée aux nouvelles réalités technologiques et stratégiques », a-t-il affirmé. L'estimation du coût du service militaire volontaire est de 1,7 milliard d’euros par an, une somme considérablement inférieure à la mise en place d'un service militaire obligatoire.
Des études montrent que l'intérêt des jeunes pour un engagement militaire est grandissant : une enquête de 2024 réalisée par la sociologue Anne Muxel révèle que près de 56 % des 18 à 25 ans envisagent une carrière dans les forces armées. Ce projet, s'il est mis en œuvre avec succès, pourrait répondre à la volonté d'engagement des jeunes tout en répondant aux nécessités sécuritaires de la France.







