Hong Kong est plongé dans l'horreur après un incendie dévastateur qui a causé la mort d'au moins 44 personnes, marquant l'une des pires tragédies que la métropole ait connues depuis des décennies. Les services d'urgence, encore lundi, luttent contre les flammes et s'activent pour retrouver de nombreuses personnes portées disparues.
Une solidarité impressionnante s'est tissée autour du complexe immobilier Wang Fuk Court, où l'incendie a éclaté. À même les lieux, des centaines de bénévoles se sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés et pour tenter de retrouver ceux dont on est sans nouvelles. Stone Ngai, 38 ans, un des organisateurs d'un poste de secours improvisé, exprime : « L'esprit de Hong Kong, c'est que quand quelqu'un est en difficulté, tout le monde lui apporte son soutien. »
Le chef du gouvernement de Hong Kong, John Lee, a révélé que 279 personnes étaient toujours signalées comme manquantes, même si certaines ont été retrouvées par la suite. La police a lancé une enquête sur la façon dont les flammes ont pris d'assaut les gratte-ciel, et trois hommes ont été arrêtés, soupçonnés de négligence dans l'entretien des lieux.
Les enquêteurs suspectent que des matériaux inflammables, laissés sur place lors de travaux de rénovation, ont facilité la propagation rapide du feu. Ce sinistre s'est déclaré mercredi après-midi dans le district de Tai Po, un secteur dense de la ville, et a touché sept des huit tours de ce complexe immobilier, inauguré en 1983 et composé de presque 2000 logements.
Le bilan continue de s'alourdir. Parmi les victimes, un pompier a perdu la vie en s'attaquant aux flammes. Le consulat d'Indonésie a également confirmé la mort de deux de ses ressortissants, employés de maison. Plus de 1.200 secouristes ont été dépêchés sur les lieux pour aider dans cette triste épreuve.
Sur les lieux, la tension est palpable. « Le feu a pris si rapidement, et la réponse semblait trop lente », témoigne Suen, un résident. Un autre habitant, M. Yuen, 65 ans, ajoute que beaucoup de ses voisins, âgés et à mobilité réduite, ignoraient qu’un incendie était en cours. « Je suis anéanti ! » déclare-t-il, le cœur lourd alors qu'il évoque la situation tragique qu'il traverse.
Près de 900 personnes ont trouvé refuge dans des centres d'accueil improvisés, où des bénévoles s’efforcent d'apporter du réconfort et des biens de première nécessité. John Lee a promis que tous les chantiers de rénovation de la ville seraient inspectés. Ce sinistre rappelle également les défis que la ville doit relever face à la densité de sa population, avec plus de 7 millions d'habitants dans une aires urbaine où les risques d'incendie demeurent élevés, en particulier dans les zones les plus vulnérables.
Le président chinois Xi Jinping a exprimé ses condoléances et a appelé à des efforts pour éteindre l'incendie et limiter les pertes humaines comme matérielles. La situation est encore fragile, et la ville retient son souffle dans l'attente de nouvelles sur ceux qui manquent à l'appel.
*Sources : AFP, France 24, Le Monde*







