Dans un contexte de violences persistantes au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête de l'armée, a récemment interpellé Donald Trump, lui demandant d'intervenir pour mettre fin à la guerre qui ravage le pays depuis plus de deux ans. Alors que les États-Unis renforcent leurs efforts pour établir un cessez-le-feu, Burhane a rejeté la dernière proposition de trêve des médiateurs internationaux, qualifiant la situation actuelle d’« inacceptable ».
Le conflit, qui a éclaté en avril 2003, a causé des centaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes. « Horrifié par les violences », le président américain a promis de soutenir une solution pacifique. Dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, Burhane a exprimé son espoir que Trump soit « déterminé à s'opposer aux acteurs étrangers qui alimentent notre souffrance », faisant référence aux Émirats arabes unis, accusés de soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par Mohamed Hamdane Daglo.
Les Émirats, en effet, sont souvent pointés du doigt pour leur rôle dans le conflit, bien qu’ils nient ces accusations. Les appels à la paix sont de plus en plus pressants alors que les agences humanitaires décrivent la situation comme la « pire crise au monde », selon l'ONU. Des rapports récents ont mis en lumière des exactions commises par les FSR, allant des massacres aux violences sexuelles.
Dimanche dernier, amid une escalade des combats, Burhane a critiqué le groupe de médiation connu sous le nom de « Quad », composé des États-Unis, des Émirats, de l'Arabie saoudite et de l'Égypte, pour avoir proposé une trêve qu'il considère biaisée. Amnesty International a quant à elle confirmé des allégations de crimes de guerre perpétrés par les FSR, exacerbant ainsi la crise humanitaire. La situation demeure volatile, avec des violations régulières des accords de cessez-le-feu qui compliquent les efforts de négociation.
Les responsables onusiens et des observateurs internationaux estiment que seule une intervention significative des grandes puissances, comme les États-Unis, peut aider à stabiliser la région et protéger les civils. Alors que les pourparlers se poursuivent, les Soudanais espèrent que leurs demandes de paix seront enfin entendues, pour mettre un terme à la tragédie qui les touche depuis trop longtemps.







