Les députés écologistes ont annoncé qu’ils voteraient contre le projet de budget de l'État, même si un compromis devait être trouvé entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Cette décision, confirmée par Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe, rend improbable l'adoption du budget d'ici la fin de l'année, sauf en recourant à l'article 49.3 de la Constitution.
Dans une déclaration sur franceinfo, Chatelain a expliqué que le budget ne répond pas aux attentes en matière de justice fiscale et impose des coupes importantes dans le secteur écologique. "Ce texte entérine des réductions dans des domaines cruciaux tels que le chèque énergie, le Fonds vert et l'insertion par l'activité économique", a-t-elle souligné.
"Si on tente de fusionner un texte médiocre avec un très mauvais, le résultat ne peut être que mauvais", a précisé Chatelain, expliquant que la version de l'Assemblée n'est pas acceptable, et celle du Sénat est encore pire.
Si les écologistes votent contre, leur position sera probablement renforcée par les votes de La France Insoumise (LFI), des communistes et du Rassemblement National (RN). Cela pourrait se traduire par un échec à obtenir la majorité à l’Assemblée, surtout que le Parti socialiste prévoit de s'abstenir.
Dans ce contexte, le gouvernement pourrait se retrouver face à des choix difficiles : recourir à l’article 49.3, adopter le budget par ordonnances, ou reporter les débats à janvier après l’adoption d'une "loi spéciale" visant à maintenir les finances de l'État.
"Un budget macroniste est préférable à aucun budget du tout", a commenté le député RN Jean-Philippe Tanguy, ajoutant que tout moyen de limiter les impacts d'un gouvernement qu’il qualifie d'incompétent doit être soutenu.
Les choix de financement pour les projets écologiques et sociaux demeurent donc au cœur des préoccupations des députés écologistes. Cette situation souligne les tensions croissantes sur les priorités budgétaires en France, à un moment où la demande pour des initiatives écologiques est plus forte que jamais.







