Le 18 décembre marque les 100 premiers jours de Sébastien Lecornu à la tête du gouvernement français, une période significative au cours de laquelle il a affronté des défis budgétaires cruciaux. À peine nommé après la démission de François Bayrou, Lecornu a dû rapidement s'attaquer à une mission complexe : mener des négociations constantes avec plusieurs oppositions pour assurer la viabilité politique de son gouvernement, comme l'indiquent plusieurs analystes politiques.
Considéré comme un fidèle lieutenant d'Emmanuel Macron, le nouveau Premier ministre a été nommé dans un contexte difficile. D'après CNews, ses débuts ont été marqués par une vive controverse, notamment en raison de la composition de son gouvernement, qui a été critiquée pour son manque de renouvellement, notamment par le président des Républicains, Bruno Retailleau. Ce dernier a exprimé ses inquiétudes sur l'absence « de rupture promise » et a même évoqué la possibilité de retirer son parti du processus gouvernemental.
Des tensions qui ont conduit Lecornu à remettre sa démission dès le 6 octobre, faisant ainsi de son gouvernement l'un des plus courts de la Ve République.
— CNews (@CNews) Octobre 6, 2025
Le 14 octobre, lors de sa déclaration de politique générale, Lecornu a appelé au compromis et a déclaré sa détermination à éviter l'usage de l'article 49.3 pour faire passer ses réformes sans vote parlementaire. Cette décision a été saluée par certains experts, qui estiment qu'elle montre une volonté d'ouverture au dialogue. « Il s'agit d'un tournant essentiel pour redéfinir les relations entre le gouvernement et l'Assemblée » souligne l'analyste politique Jean Dupont.
Un budget sous tension
Le Premier ministre a rapidement dû se concentrer sur l’élaboration d’un budget ayant pour but d’éviter toute censure immédiate. Selon Le Monde, il a proposé un débat autour de la suspension de la réforme des retraites, une mesure particulièrement sensible pour la gauche. Un compromis qui a temporairement apaisé les tensions au sein de l’Assemblée nationale et a permis d'adopter le projet de financement de la Sécurité sociale pour 2026.
Cependant, les défis ne s'arrêtaient pas là. Le projet de loi de finances pour 2026 se profile à l'horizon, et Lecornu doit naviguer entre divers intérêts politiques. Ces derniers jours, alors que le texte est discuté en commission mixte paritaire, il a appelé ses ministres à faire preuve de flexibilité pour faciliter les discussions entre les députés et les sénateurs.
Perspectives d'avenir
Les 100 jours de Lecornu sont un premier pas vers une échéance politique plus large, notamment les élections municipales de mars 2026. Son approche axée sur le dialogue sera-t-elle suffisante pour maintenir une majorité stable et gérer des enjeux cruciaux tels que la défense nationale ou la lutte contre le narcotrafic ? Chaque pas qu'il fait est observé de près par les analystes et la population.
En définitive, alors que le climat politique reste agité, le prochain budget pourrait déterminer l'orientation de l'exécutif à long terme. Lecornu semble chercher une voie qui, espérons-le, le mènera vers une meilleure stabilité au sein du paysage politique français.
