Dans le cadre d'un nouvel accord entre la France et le Royaume-Uni, l'aide au retour volontaire (ARV) pour les migrants en situation irrégulière a été revalorisée, atteignant désormais un maximum de 3500 euros. Ce soutien financier vise à encourager le retour des migrants, notamment les ressortissants géorgiens, albanais et maghrébins, qui ont déjà bénéficié de près de 7000 aides en 2023.
Cette initiative, qui a suscité un vif débat parmi les ONG et les experts, reflète la pression exercée par le Royaume-Uni sur la France pour freiner les traversées illégales de la Manche. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) a précisé que le nouveau système prévoit une allocation de 2200 euros pour les nationalités les plus fréquemment représentées parmi les migrants tentant de rejoindre le Royaume-Uni, avec un plafond majoré à 3500 euros.
Cette augmentation de l'aide a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour soutenir le retour des migrants, tandis que d'autres, dont des associations caritatives comme France Terre d’Asile, soulignent qu'elle pourrait ne pas suffire à dissuader les candidats à l'exil. « On ne peut pas simplement émettre des fonds sans aborder les causes profondes qui poussent les gens à fuir leur pays », a déclaré un porte-parole de l’organisation.
En 2024, l'Ofii a noté que 6908 aides ont été distribuées, représentant une légère augmentation par rapport à 2023. Les pays d'origine des bénéficiaires témoignent d'une tendance soutenue vers l'exil, ce qui pose la question de l'efficacité de telles mesures. Selon un rapport de Médecins du Monde, les conditions de vie des migrants en France constituent un facteur prépondérant dans leur décision de partir.
Afin d'accélérer le processus de retour, l'aide peut désormais être sollicitée sans lien direct avec la date de notification de l'obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cela pourrait potentiellement faciliter l'accès à l'aide pour ceux qui se trouvent dans des situations précaires.
Le dispositif d'aide au retour volontaire, qui concerne actuellement 23 pays, sera surveillé de près pour évaluer son impact réel sur les flux migratoires. Alors que le gouvernement prône cette révision comme une avancée vers un contrôle des frontières plus efficace, les défis restent nombreux.







