À Caen, une mère de 29 ans, Charlotte Ngoma, se retrouve au cœur d'une bataille juridique depuis la perte tragique de son mari, Jocelyn, en décembre 2023. Ensemble, ils avaient entamé un parcours d'assistance médicale à la procréation (AMP), espérant accueillir leur premier enfant. Mais un cancer foudroyant a tout interrompu, laissant Charlotte déterminée à poursuivre leur rêve, malgré l’interdiction de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) post-mortem en France.
Dans un pays où la PMA post-mortem demeure illégale, Charlotte tente d’alerter l’opinion publique et les décideurs politiques sur l’urgence de légiférer sur cette question délicate. Elle est récemment apparue devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a invité le gouvernement français à expliquer sa position sur cette question d’ici le 25 février 2026. À ce jour, la législation française ne permet pas que des embryons, conçus par un couple, soient utilisés après le décès d’un des partenaires, et de nombreuses voix, y compris des experts en biologie reproductive, soulignent l'inadéquation de cette loi face aux évolutions sociales et médicales.
Des psychologues et juristes, comme le Dr Martin Laroche, expriment leur soutien à Charlotte, affirmant que « chaque couple mérite de poursuivre son projet parental, même après une perte tragique ». Selon des études, la légalisation de la PMA post-mortem pourrait offrir aux familles endeuillées une voie cathartique et un moyen de préserver le lien réel qui les unissait à leurs partenaires disparus.
La situation de Charlotte met également en lumière une question éthique fondamentale. Les lois françaises doivent-elles s'adapter aux réalités de la vie moderne et aux attentes de la société ? La France pourrait-elle s'inspirer de pays comme le Royaume-Uni ou la Belgique, où la PMA post-mortem est permise sous certaines conditions ? Ces questions restent ouvertes, alors que Charlotte et de nombreux autres couples se battent pour faire entendre leur voix.
À travers ce parcours, Charlotte devient une icône du changement, espérant qu'un jour, elle pourra réaliser le rêve qu'elle a partagé avec Jocelyn. Son histoire est un appel puissant à la réflexion sur les politiques de santé reproductive en France.







