Le tribunal judiciaire de Caen a examiné, le 4 décembre 2025, un litige peu commun entre l'Association Église évangélique de Caen et deux paroissiens. Cette affaire, qui divisent les fidèles, concerne principalement des accusations de malversations et un fonctionnement jugé opaque par les plaignants.
Les deux paroissiens, un couple engagé dans la communauté, ont exprimé leur mécontentement face au président de l'association, qui est également pasteur de l'église. Ils dénoncent un manque de transparence dans la gestion financière de l'église, allant jusqu'à avancer des soupçons de détournement de fonds. Selon des membres de la communauté interrogés par Le Monde, ces accusations ont créé un climat de méfiance et de division au sein de la paroisse.
Ce type d'affaire n'est pas sans précédent, car d'autres églises en France ont également été confrontées à des préoccupations similaires. Par exemple, une enquête menée par Libération a révélé des abus dans la gestion de certaines communautés religieuses, ce qui soulève des enjeux importants autour de la réglementation et de la transparence financière des organisations cultuelles.
Dans le cadre de cette audience, les parties doivent attendre le verdict qui sera rendu le 29 janvier 2025. Cette décision pourrait avoir des conséquences majeures, non seulement pour l'association de Caen, mais aussi pour d'autres communautés religieuses en France, alors que la question de la responsabilité financière et éthique des églises est de plus en plus scrutée par les médias et le public.
Pour des experts comme le sociologue de la religion Pierre Piller, “ce type de conflit peut être révélateur d'un besoin accru de transparence et de redevabilité dans les institutions religieuses.” Les enjeux sont donc de taille, et cette affaire pourrait bien servir de précédent pour d'autres églises dans le pays.







