Dans un précieux témoignage, Joseph, un homme de 85 ans originaire des Côtes-d'Armor, partage son expérience d'avoir été élevé dans un environnement villageois. « Élevé par ma mère et toute une communauté, j'ai appris la valeur du vivre ensemble », confie-t-il. Son enfance est marquée par une profonde solidarité et une nécessité d'entraide.
Dès son plus jeune âge, Joseph ne parlait que breton, découvrant le français à l'école. Il se remémore le chemin de six kilomètres qu'il parcourait à pied pour se rendre à l'école, un symbole des défis qu'il a relevés. En évoquant son père, décédé avant sa naissance, il exprime la douleur d'une absence qui l'a accompagné toute sa vie.
Joseph décrit comment, pendant l'occupation allemande, chaque moment était un défi. « J'ai appris à me taire et à écouter dès l'âge de deux ans », se souvient-il, tout en soulignant l'impact de ces expériences sur sa croissance personnelle.
Alors que le monde autour de lui changeait, il s'en est sorti en poursuivant ses études, devenant finalement instituteur, puis psychologue scolaire. « Je n'ai pas emprunté l'ascenseur social, mais plutôt l'escalier en granit », mentionne-t-il avec une touche de fierté. Aujourd'hui, il admire la résilience des jeunes générations face aux défis contemporains.
Des experts en éducation, comme Marc Leclerc, soulignent l'importance des valeurs communautaires dans la formation des enfants. « Ce genre d'environnement offre des atouts inestimables, souvent absents dans les grandes villes », affirme-t-il. Ainsi, le témoignage de Joseph résonne comme un écho des valeurs traditionnelles toujours pertinentes dans notre société moderne.
Avec une sagesse gagnée au fil des ans, Joseph conclut en rappelant que, même si nous vivons des temps de changement rapide, ces liens communautaires fondés sur l'amour et le soutien mutuel restent essentiels. C'est un message intemporel qui mérite d'être entendu, surtout dans le contexte d'une Bretagne en pleine évolution.







