À seulement 27 ans, Arthur Fleury, éleveur à Joué-du-Plain dans l'Orne, ambitionne de développer son atelier avicole en ajoutant 40 000 nouvelles poules. Cela porterait son cheptel total à 55 000 pondeuses. Ce projet se positionne dans un contexte de demande croissante pour les œufs en France, exacerbée par des pénuries récentes.
Depuis la création de son premier poulailler de 15 000 poules, Arthur a su conjuguer tradition familiale et innovation en agriculture. Après avoir obtenu son diplôme à l'école d'agriculture de Sées, il a voulu intégrer une activité avicole dans le Gaec du Metz, où il travaille avec sa mère et son frère. « Je souhaite apporter quelque chose de nouveau à notre exploitation », déclare-t-il.
Une nouvelle aventure avicole
Le projet d'extension inclut la construction d'un second poulailler, nettement plus grand que le premier, qui répond aux normes du label « plein air », nécessitant 4 m² par poule pour le parcours extérieur. « Cela implique beaucoup plus d’espace pour le pâturage », explique Arthur, soulignant l'importance de l'environnement dans l'élevage avicole.
Cette ambition s'inscrit dans un marché favorable où la demande pour les œufs a considérablement augmenté. « Actuellement, il y a une grande pénurie sur le marché français », ajoute-t-il. Les œufs produits seront toujours commercialisés via un grossiste établi à Orbec, lui permettant de maintenir la qualité et la traçabilité de ses produits.
Les défis administratifs
Cependant, Arthur met en avant les difficultés administratives qui freinent son projet : « Monter un projet aujourd'hui est très complexe pour un agriculteur, jeune ou non. Il faut être persévérant ». Entre délais légaux et complexité des démarches, il estime qu’il faudra au minimum un an pour la partie administrative, suivi d’une année de construction. « Si tout va bien, nous serons opérationnels pour 2027 », prévoit-il avec optimisme.
En attendant, Arthur gère son bâtiment actuel avec détermination. « Je travaille sept jours sur sept, en m’occupant des animaux le matin et de l'administratif l'après-midi », confie-t-il. Chaque poule commence à pondre dans sa 20ème semaine, et le cycle de renouvellement s'effectue tous les deux ans.
Malgré les obstacles, sa détermination reste intacte. Des consultations publiques sont en cours jusqu'au 15 décembre dans la commune, et Arthur espère obtenir le soutien nécessaire pour faire avancer son projet. Il est convaincu de sa vision d'avenir pour l'agriculture avicole en France et l'importance de faire entendre sa voix face aux défis du secteur.







