À deux jours d'un vote décisif à l'Assemblée nationale concernant le budget de la sécurité sociale, la pression politique augmente. Bruno Retailleau, président des Républicains, a qualifié le projet de « hold-up fiscal », incitant son parti à ne pas voter en faveur du texte. Du côté du Rassemblement national, la demande est claire : la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu, si le budget est rejeté.
Vendredi dernier, la partie sur les recettes du projet de loi a été adoptée, grâce à divers compromis, comme celui concernant la CSG et l'abandon d'une augmentation des franchises médicales. Cependant, la situation semble moins claire pour le vote des dépenses, prévu ce mardi, surtout après l'annonce de la suspension de la réforme des retraites, un sujet controversé qui divise la majorité.
Les dissensions internes au sein de la coalition gouvernementale suscitent des inquiétudes sur l'issue du vote. France 3 rapporte que plusieurs personnalités de la droite, notamment ceux proches d'Édouard Philippe, expriment leur désaccord sur la stratégie actuelle du gouvernement. À l'approche du vote, des parlementaires mentionnent une volonté de se mobiliser et d'adopter une position unie contre le projet.
Dans un contexte de tensions politiques croissantes, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde contre les conséquences d'un rejet, évoquant un risque de « crise politique et sociale » qui pourrait affecter le pays profondément. Les projections des experts estiment que sans un budget approuvé, le déficit de la sécurité sociale pourrait atteindre 30 milliards d'euros en 2026, accentuant les défis déjà significatifs auxquels le gouvernement doit faire face.
En quête de soutien, l'exécutif semble envisager des compromis supplémentaires, notamment avec les écologistes, afin de rallier suffisamment de voix pour l'adoption du budget. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, pourrait déposer un amendement important pour augmenter l'objectif des dépenses de l'assurance maladie, peut-être pour apaiser des préoccupations croissantes.
Alors que le vote se profile à l'horizon, les discussions et débats entre les partis s'intensifient, et l'issue demeure incertaine. Le vote du mardi 9 décembre se présente ainsi comme un moment clé pour l'avenir économique et social de la France.







