Les représentants des syndicats Sud, CFE-CGC et CGT de l'usine Bosch à Onet-le-Château ont déclenché une grève de 24 heures aujourd'hui. Cette mobilisation coïncide avec la visite de Beate Grota, vice-présidente de Bosch Powertrain Solutions qui dirige le site, accompagné de responsables allemands.
Les syndicalistes rappellent qu'en 2022, Beate Grota avait choisi de ne pas rencontrer les équipes face à la tension ambiante. Pour cette journée, ils espèrent montrer à la direction allemande l'impact des leurs décisions sur l'avenir de leur site.
« Après trois mois de réunions, nous n'avons reçu aucune garantie sérieuse concernant la pérennité du site jusqu'en 2030 », déclare un représentant syndical. Selon eux, la direction refuse d'ouvrir des discussions constructives sur le maintien de l'activité de l'usine, un point capital pour les 580 salariés, dont le nombre pourrait plonger à 350 dans les prochaines années.
Les revendications incluent l'absence de fermeture de l'usine et la nécessité d'un engagement concret sur le plan industriel pour éviter une situation similaire à celle de Mondeville, où une usine doit fermer en 2026. « Nous devons être en mesure de planifier notre avenir », a insisté Cédric Belledent, délégué Sud.
En outre, les syndicats soulignent que le climat actuel est lourd de conséquences psychologiques pour les employés, citant des signaux de détresse. « La direction doit faire preuve de transparence et agir avec responsabilité envers ses employés pour éviter une dégradation de la santé au travail », ajoute un expert en gestion des ressources humaines.
Les stratégies de Bosch en matière d'emploi suscitent des inquiétudes à l'échelle régionale, et de nombreux travailleurs se sentent laissés pour compte dans un secteur en pleine mutation. La nécessité d'un dialogue ouvert et constructif est plus que jamais d'actualité, selon plusieurs observateurs, notamment ceux du site Sud Ouest, qui soulignent l'importance de la protection des emplois dans des périodes de changement rapide.
Alors que la grève bat son plein, tout indique que le sort de l'usine et de ses salariés est plus incertain que jamais, rendant la situation encore plus pressante pour les syndicats.







