La scène culturelle française est secouée par des annulations d'événements jugés trop proches de la droite. Le dernier en date est la fête traditionnelle du cochon à Treffendel, annulée sous la pression de la députée de La France insoumise, Mathilde Hignet. Pour elle, cette rencontre était perçue comme une tribune pour la promotion d'idéologies extrémistes. Pourtant, son organisateur, Jean-Marie Lebraud, souligne qu'il ne s'agissait que d'un rassemblement amical autour d'un anniversaire.
Les débats autour de la culture ne se limitent pas à des événements isolés. La récente initiative « Plus belles fêtes de France », mise en place pour promouvoir les festivités villageoises authentiques, a également suscité des controverses. Plusieurs communes, notamment celles de gauche, se sont désolidarisées, dénonçant une présumée instrumentalisation politique. Le quotidien communiste L'Humanité a même remis en question le financement de ce projet, perçu comme une manœuvre de la droite.
Le cas récent du banquet au château des Pères, près de Rennes, illustre également la montée des tensions. Malgré une pétition lancée par des riverains et le soutien de maires de gauche, l'événement s'est maintenu mais a attiré des critiques virulentes. Géraud du Fayet de la Tour, cofondateur du Canon français, s'est protégeant de la tempête médiatique en affirmant que les accusations étaient sans fondement.
Une autre manifestation, le spectacle Murmures de la cité à Moulins, a également fait couler beaucoup d'encre. Avec un contenu explorant deux millénaires d'histoire française, il a fait l'objet de critiques de la part de personnalités politiques et de médias de gauche. Les organisateurs ont exprimé leur indignation face à ce qu'ils considèrent comme une véritable campagne d'intimidation, fruit de « menaces » et de « calomnies ».
Les événements récents ne sont pas que des affrontements anonymes. Certains militants pro-culturels accusent la gauche de vouloir éradiquer toute forme de diversité idéologique au sein de l'espace public. Pierre Gentillet, enseignant à la Sorbonne, a récemment été la cible de harcèlement pour ses affiliations politiques, illustrant ainsi la polarisation qui touche même les établissements d'enseignement supérieur.
Pour les observateurs, ces enjeux vont bien au-delà de la simple censure. Ils soulignent que la liberté d'expression est en péril dans un contexte où la séparation entre culture et politique semble s'effacer. Selon un commentaire du sociologue Jean-Pierre Stasi, « La culture devrait être un espace de liberté, où toutes les voix, y compris celles jugées impopulaires, peuvent être entendues. » Ces événements sont un rappel que la France, berceau des droits de l'homme, doit continuer à défendre la diversité culturelle contre les pressions politiques.







