À Torigni-sur-Vire, Pierrick Artu s’impose comme un bricoleur innovant, dédié à la seconde vie des objets. Vendeur dans un magasin de bricolage, cet homme de 46 ans a débuté son aventure créative en 2014 lorsqu’un ami lui a demandé de graver des verres. C'est en recevant des compliments d'inconnus que j'ai réalisé le potentiel de mes créations
, confie-t-il.
En 2019, son épouse Linda l'encourage à créer sa propre micro-entreprise, baptisée Art’Ultime, avec pour but de valoriser ce que d'autres considèrent comme des déchets. Aujourd'hui, il récupère divers matériaux, persuadé qu'il existe une inspiration à chaque coin de rue. Si je ne sais pas ou si je doute de mes capacités, je ne me lance pas. Mais chaque défi est une opportunité d'apprendre
, ajoute Pierrick.
Leurs projets vont des lampes réalisées à partir de pièces de moteur aux bracelets en fer à cheval. J’ai récemment créé des lampes uniques en alliant acier et bois, en obtenant des supports d'anciens équipements mécaniques
, souligne-t-il. Son talent ne passe pas inaperçu, ses œuvres sont déjà exposées au restaurant Hermès-Kebab, stimulant une vocation locale pour le recyclage.
Les experts s’accordent à dire que l’initiative de Pierrick répond à une tendance croissante vers le développement durable. Nous devons encourager ce genre d’initiatives
, affirme un membre de l’association EcoArt, car elles renforcent la conscience écologique et favorisent l’économie locale
. En offrant une seconde chance aux objets, Pierrick Artu prouve que l’innovation est souvent issue de l’imaginaire collectif et de l’énergie créative locale.







