À La Roche-Jaudy, près de Guingamp, une initiative originale transforme la cantine scolaire en un espace plus serein. Depuis la rentrée, un système de signalisation lumineux avertit les élèves lorsque le niveau sonore devient trop élevé. Ce dispositif a été conçu en interne à la mairie, attirant l'attention d'autres établissements à travers la France et même à l’étranger.
Face aux plaintes de parents et de personnel scolaires concernant le vacarme ambiant, Jean-Louis Even, maire de La Roche-Jaudy, a mis en place un projet ambitieux visant à ramener le calme. Une étude approfondie a révélé que des améliorations pouvaient être apportées à la vaisselle, au sol, et à l'acoustique générale de la cantine. Les assiettes bruyantes ont été remplacées par des modèles de la start-up Quiet, et des rideaux ainsi que des panneaux acoustiques ont été installés pour minimiser le son. Selon un sondage de Le Télégramme, 86% des enfants jugent leur école trop bruyante, une réalité que ce projet s'efforce de changer.
Le dispositif lumineux, quant à lui, utilise un simple schéma de couleurs : une lumière verte indique un niveau sonore acceptable, tandis que la couleur orange signale une élévation et le rouge appelle à un retour au calme. Les retours des élèves sont positifs ; beaucoup constatent une amélioration de l’atmosphère dès que la lumière passe au rouge.
20 Minutes rapporte également que cette innovation a suscité un vif intérêt au-delà des frontières de la Bretagne, avec des demandes d’information venant de toute la France, ainsi que des pays comme la Belgique et la Suisse. Le maire a un projet futur en tête : partager gratuitement ce brevet afin qu'un maximum d'écoles puissent en bénéficier. Au total, la commune a investi environ 130.000 euros dans ce plan, mais les subventions de l'État ont aidé à réduire cette charge.
Avec un cadre scolaire plus calme, l'espoir est de créer un environnement où les enfants peuvent manger et interagir dans une atmosphère détendue. Grâce à des initiatives comme celle-ci, La Roche-Jaudy montre qu’il est possible de repenser l'infrastructure scolaire pour le bien-être des élèves.







