La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a rejeté le projet de budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture, un vote qui augure d'une semaine de tensions pour le gouvernement Lecornu, qui doit agir rapidement et cherche toujours une majorité. Le texte sera présenté mardi dans l'hémicycle, basé sur la version transmise par le Sénat, avec un vote prévu le 9 décembre.
Ce rejet en commission souligne les nombreux obstacles à surmonter pour parvenir à un compromis satisfaisant lors de cette nouvelle lecture. Le Parti socialiste s'est abstenu, tandis que les députés Les Républicains ont voté contre. Selon Jérôme Guedj, membre du PS, il serait impératif que toutes les parties cherchent un terrain d'entente sur le budget.
Les discussions ont permis d'identifier des points de friction, comme la réintroduction de la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, estimée à générer 2,8 milliards d'euros supplémentaires en 2026. Cette mesure, soutenue par le groupe Renaissance, a été critiquée par la droite et l'extrême droite.
En termes de dépenses, le gel des prestations sociales et des pensions de retraite reste un sujet de débat ardent. Contrairement au Sénat, la commission a choisi de rétablir le dégel pour toutes les pensions, en vue d'une possible suspension des réformes des retraites, supprimées par les sénateurs.
Un enjeu majeur demeure : atteindre un déficit ne dépassant pas 20 milliards d'euros, une tâche ardue alors qu'il était estimé à 24 milliards après la première lecture à l'Assemblée. Une réunion cruciale est prévue lundi entre le Premier ministre et les socialistes, afin de tenter de résoudre ces divergences. Selon Jérôme Guedj, cette seconde lecture marquera un tournant important dans les négociations. Pour bien des politiques, l'adoption du budget de la Sécu pourrait initier un élan favorable pour le budget de l'État.
D'un autre côté, les sénateurs continuent de réécrire le projet de loi de finances, ayant récemment supprimé une surtaxe sur les bénéfices des entreprises, initialement censée rapporter 4 milliards d'euros. Pour plus d'informations, consultez la couverture de Le Monde et d'autres sources.







