Sébastien Lecornu, le ministre en charge de la transformation et des fonctions publiques, a dévoilé une réforme majeure de la communication de l'État, visant à économiser 300 millions d'euros d'ici 2026. À partir du 1er janvier 2026, un nouveau "pôle d'expertise événementielle" sera établi pour servir les différents ministères, tandis que le recours aux services externalisés sera considérablement réduit. Cette initiative fait suite à un constat alarmant : en 2024, les dépenses de communication de l'État ont atteint un milliard d'euros, un montant jugé excessif par de nombreux observateurs politiques et économiques.
Les premières actions dans ce sens entreront en vigueur dès janvier 2026. Celles-ci incluront l'établissement d'une centrale d'achat pour la communication et l'obligation pour les administrations de publier leurs dépenses sur un document accessible au public. Ce plan fait écho aux préoccupations croissantes concernant la transparence des comptes publics, un sujet mis en avant par des organisations comme Transparency International France.
La mission "État Efficace", créée récemment, est chargée de cette réforme, et doit soumettre un projet au ministre dans le courant du premier trimestre 2026. Cette démarche s'inscrit dans un cadre plus large de rationalisation des finances publiques, où les ministères seront contraints de diminuer leurs budgets de communication de 20% par rapport à 2024, et même de 40% pour les opérateurs de l'État, comme l'indique l'Agence France-Presse.
Des experts comme Marie Dussort, analyste au Conseil des prélèvements obligatoires, soulignent que cette initiative est cruciale pour rétablir la confiance des citoyens envers l'État. "La communication publique doit être réinventée pour mieux refléter les attentes des citoyens d'aujourd'hui", explique-t-elle. De plus, le Premier ministre a également donné des instructions pour un gel des nouvelles dépenses de communication jusqu'à la fin de l'année, ajoutant à la rigueur budgétaire nécessaire pour atteindre les objectifs fixés.
Cette réforme représente une occasion précieuse pour repenser la manière dont l'État communique, et pourrait être un modèle à suivre pour d'autres secteurs publics, comme le souligne le rapport de la Cour des comptes publié récemment.







