Dans le dernier baromètre des personnalités politiques réalisé par Ipsos-BVA, le président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella, se hisse en tête des personnalités politiques françaises avec 36 % des suffrages, éclipsant ses concurrents comme Nicolas Sarkozy (23 %) et Emmanuel Macron (20 %), tout en laissant Marine Le Pen à 19 %. Ce revirement s'explique en grande partie par l'inéligibilité de Le Pen, condamnée à cinq ans pour détournement de fonds publics, un événement qui a profondément modifié les attentes de l'électorat français.
Des observateurs de l'actualité politique soulignent que cette situation génère un « consensus médiatique » préoccupant pour certains stalwarts du RN. De nombreux élus commencent à envisager Bardella comme le candidat par excellence pour la prochaine présidentielle de 2027, une perception encourageante qui renforce sa popularité. Une récente étude d'Odoxa a même prédit que Bardella pourrait atteindre 35-36 % d'intentions de vote au premier tour, devançant des figures comme Édouard Philippe, tandis que Marine Le Pen n'a même pas été considérée dans ce sondage.
Le parcours de sécurité de Bardella ne se limite pas à sa performance dans les sondages. Son livre, Ce que veulent les Français, a connu un franc succès avec plus de 80 000 exemplaires vendus. En outre, il a su s'entourer de personnalités influentes du monde politique et économique, comme Frédéric Merlin, le directeur du BHV, démontrant ainsi ses ambitions au-delà des frontières traditionnelles du RN.
Malgré cela, le jeune leader fait face à des critiques sur son manque d'expérience, provenant notamment de figures comme Xavier Bertrand et Jean-François Copé. Ces attaques, toutefois, ne semblent pas le dissuader. Un proche affirme : « Cela témoigne davantage d'une fébrilité à leur niveau que d'un véritable risque pour lui. » Bardella continue de soigner son image médiatique, jonglant entre dédicaces et interventions publiques, tout en faisant face à des incidents regrettables, tels que des manifestations hostiles lors de ses déplacements.
La capacité de Bardella à tourner ces incidents à son avantage, en se présentant comme une victime de l'extrême gauche, souligne son habileté à manipuler l'opinion publique. Cependant, il reste à voir si cette stratégie suffira pour le propulser vers la présidence, face à d'autres luttes de pouvoir au sein de la droite française.
Dans cette ambiance politique en constante évolution, la chute de Marine Le Pen pourrait donner un coup de fouet à la carrière de Bardella, mais les défis qui l’attendent dans la course à l'Élysée restent nombreux. Comme l'indique le site La Tribune, les prochains mois seront cruciaux pour le jeune président du RN, déterminé à s'affirmer comme un acteur central de l'avenir politique français.







