Le climat des affaires en France a montré des signes d'amélioration en novembre, avec un indicateur s'élevant à 98, selon les données communiquées par l'Insee. Bien qu'il demeure en dessous de la moyenne historique de 100, cette légère hausse est particulièrement attribuée à un regain d'optimisme dans le secteur des services.
Les chefs d'entreprise ont signalé une confiance accrue, notamment concernant la demande future. Cet optimisme est visible avec une progression de trois points dans le secteur des services, qui semble redéployer son activité, faisant écho à un climat de consommation plus favorable.
Dans le même temps, le bâtiment et le commerce de gros ont maintenu leur stabilité, mais le secteur industriel et le commerce de détail ont connu un recul. La baisse dans l'industrie, selon l'Insee, s'explique par une préoccupation accrue quant aux perspectives de production et une diminution des commandes.
Tendances mitigées dans le commerce de détail
Le climat des affaires dans le commerce de détail a chuté de trois points, revenant sous la moyenne historique. Bien que les chefs d'entreprise aient revu à la hausse leur évaluation de l'activité récente, leurs attentes pour l'avenir suscitent des inquiétudes. Si le climat semble s'améliorer pour le commerce hors automobile, le secteur de la réparation automobile est en déclin.
Quant à l'emploi, bien que l'indicateur ait enregistré une légère augmentation pour atteindre 96, il reste également en deçà de la moyenne de long terme, ce qui reflète une atmosphère générale de prudence et de morosité.
Inquiétudes autour des décisions fiscales
Les chefs d'entreprise expriment leur mécontentement face aux nouvelles taxes votées à l'Assemblée nationale. Les représentants du Medef et d'autres groupes industriels s'inquiètent des conséquences de ces décisions sur la croissance économique. Alexandre Saubot, président de France Industrie, a qualifié certains projets fiscaux de « délirants », tandis que Jacques Creyssel pour le Medef a souligné comment l'incertitude fiscale pousse les PME à retarder leurs investissements, ce qui pourrait mettre à mal la reprise économique.
Pour apaiser ces craintes, le Premier ministre Sébastien Lecornu a tenu à rassurer les entrepreneurs. Il a affirmé que certaines taxes récemment votées ne seront jamais appliquées, et a garanti que le Conseil d'État a été saisi sur ces questions, notamment sur la très controversée taxe Zucman portant sur les hauts patrimoines, qui ne figure pas dans le projet budgétaire actuel. Des instants de clarification seront nécessaires pour éviter que ces préoccupations ne deviennent des freins à la dynamique de reprise.
(Sources : Insee, AFP, Le Figaro, Les Échos)







