Depuis l'annonce surprenante de la liquidation judiciaire de l'application de gestion d'argent pour adolescents, Kard, de nombreux parents se retrouvent face à des interrogations déchirantes : où est passé l'argent de leur enfant ? Des témoignages désespérés affluent sur les réseaux sociaux, soulignant l'angoisse d'une génération de parents laissée dans l'incertitude.
« Où est l'argent de mon fils ? » s'interroge un utilisateur sur Facebook après avoir rechargé le compte de son adolescent. La décision du tribunal d'Évreux, prise en septembre dernier, a été un coup dur, car les clients n'ont pas été informés de cette liquidation. Malgré les transferts d'argent effectués après la décision judiciaire, beaucoup découvrent que le solde de leur compte est désormais à zéro.
Les plaintes se multiplient : des clients signalent l'impossibilité d'atteindre le service client, qui semble totalement injoignable. « Vous avez emporté l'argent de mon adolescent, plus de 500 euros à l’eau, et personne ne répond à nos appels », confie un parent désemparé. Ce chaos fait écho à des préoccupations plus larges résultant d'entreprises de technologies financières en difficulté. Selon des experts du secteur, la réglementation entourant ces services n'est pas suffisamment rigoureuse, exposant des millions d’utilisateurs à des situations de crise.
Cependant, il existe un rayonnement d'espoir. Kard avait engagé Okali, une filiale du Crédit Agricole, pour assurer la protection des fonds des utilisateurs. Cette dernière a affirmé que tous les dépôts sont sécurisés, incitant les clients à les contacter via une adresse email mise à disposition sur leur site pour entamer le processus de récupération de leurs sommes. Cette communication génère un soupçon rassurant, bien que le chemin vers la récupération des fonds reste incertain.
Dans ce contexte trouble, des experts suggèrent que Kard, ainsi que d'autres services similaires, devraient adopter des pratiques financières plus transparentes, afin de regagner la confiance des utilisateurs. Plusieurs médias, tels que Le Parisien et Libération, soulignent l'importance cruciale d'une régulation renforcée des fintechs pour protéger les consommateurs.







