Le siège de Sanofi à Paris a été perquisitionné mardi dernier dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale. Cette opération a été confirmée par le parquet national financier (PNF) et fait suite à des investigations ouvertes en janvier 2024.
Sanofi est l'un des grands groupes soupçonnés d'avoir profité des montages fiscaux proposés par la Société Générale, visant à optimiser les impôts entre la France et le Luxembourg. L'enquête, menée par l'Office national antifraude (Onaf), s'intéresse à des délits tels que le blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et l'association de malfaiteurs.
Le groupe Lactalis est également mentionné dans ces investigations. En juin dernier, des perquisitions avaient déjà été effectuées dans les bureaux de la Société Générale à La Défense et à Luxembourg, entraînant la garde à vue de quatre personnes, dont des cadres, sans poursuites immédiates à ce jour.
Selon des sources judiciaires, les investigations cherchent à déterminer si un service spécifique de la banque a effectivement facilité des montages fiscaux pour de grandes entreprises françaises. Un ancien collaborateur de la Société Générale a affirmé que les activités de la division GLBA de la banque étaient particulièrement préoccupantes, ayant pour but de réduire les coûts financiers des grandes entreprises tout en exploitant les dispositions fiscales existantes.
La situation suscite de vives inquiétudes dans le paysage économique français, alors que des experts appellent à une plus grande transparence et à une régulation renforcée pour prévenir de tels abus. La dénonciation de ces pratiques s'inscrit dans un contexte plus large de lutte contre l'évasion fiscale, essentielle pour garantir l'équité et la justice fiscale dans le pays.
Sources : Le Monde, AFP







