À 62 ans, Serge Gomez partage sa passion pour l’ébénisterie, un métier qu'il a appris sur le terrain et qu'il a su aimer au fil des années. Bien qu'il ait commencé sa carrière à 16 ans, Serge évoque un parcours atypique. "L'école, ce n'était pas mon truc. Mon père m'a dit qu'il fallait que j'apprenne un métier", raconte-t-il, soulignant l’importance d’avoir un savoir-faire traditionnel.
Fils d’un artisan, Serge se souvient des jours passés à aider son père à confectionner des matelas en laine. "On cardait la laine à la main. Je sortais tout blanc de poussière, mais je ne me plaignais jamais", se remémore-t-il, avec un sourire. Ces expériences l'ont aidé à s'initier au monde de l'ébénisterie et à découvrir les subtilités de la restauration de meubles.
La profession d'ébéniste a évolué au cours des dernières décennies. De nombreux artisans, comme Serge, passent aujourd'hui leur temps à rénover plutôt qu'à créer. "Autrefois, les gens prenaient le temps de commander leurs meubles chez des artisans spécialisés. Maintenant, la demande a beaucoup changé", souligne-t-il. En 2023, 36 800 ébénistes exercent en France, et 76% des entreprises de ce secteur sont artisanales, un fait encouragé par un regain d'intérêt pour le fait main.
Le terme ébéniste, qui remonte à 1732, résume à lui seul l'histoire d'une tradition artisanale qui perdure. Grâce à des passionnés comme Serge Gomez, l’ébénisterie continue de vivre. D’un projet à l’autre, chaque meuble restauré témoigne d’un savoir-faire unique et d’un amour inconditionnel pour l’artisanat. Pour plus d'informations, découvrez d'autres articles sur l'artisanat sur des sites comme Artisans Experts.







